jeudi, août 19, 2010

LE DERNIER ROI D'ANGKOR (Jean-Luc Coatalem)

Il (l'enfant cambodgien qui vient dans la famille au we) détenait cet avantage sur notre monde construit et figé : il avait compris que tout était friable, fragile, que la vie construite, même attrapée et façonnée par cent bras, même retenue dans une maison aux parquets-miroirs, protégée par des comptes bancaires et des assurances, fichait le camp à chaque seconde. Rien ne tenait face au gouffre, rien ne tenait jamais , à l'exemple de cette terre indochinoise qui fuyait sous les ruades de l'eau, les caprices de la mousson, le tonnerre à vous crever les tympans, la tyrannie des lianes. Bouk en avait accepté déjà la leçon terrible, son poids: la liberté. Il avait cette avance sur les autres, sachant qu'un tourbillon aspirait au-dedans de nous. page 108
"Ce que tu trouves t'apprend ce que tu cherches" page 278
-Rien n'est plus beau que ce qu'on invente, au fond.
-Il aura été cet aîné, un frère fantastique, que je n'avais pas et qui me manquait." page 282

vendredi, août 06, 2010

L'ATLANTIQUE EST MON DESERT (J.F. Deniau)

Qu'est-ce que des souvenirs, sinon une sorte d'air intérieur qui chante dans la tête et le coeur. page 97
J'ai lu un livre expliquant que lâcher la bombe atomique sur Hiroshima était tout à fait inutile du point de vue militaire et qu'il s'agissait d'une décision politique pour justifier devant le Congrès américain les énormes dépenses engagées dans la recherche atomique depuis des années...On peut ajouter la propension des hommes de sciences a vouloir "tester en vraie grandeur", et plus ils sont savants, plus ils aiment. On peut ajouter la volonté de marquer durablement la supériorité américaine en ce monde par une écrasante démonstration technique...Ne savoir qu'un élément de la décision n'est pas savoir. page 133
"J'ai dit que le pouvoir c'était savoir. Mais savoir n'est rien sans oser, et décider est toujours un risque. Un véritable homme d'Etat est celui qui sait oser. Et cela commence le plus souvent par, seul, dire non. A la défaite, à la mode, à la pensée dominante. Au désespoir. A la peur de soi-même. Il y a beaucoup de façons de refuser la vérité. Qui analysera un jour la crainte de savoir? page 136
...Le pouvoir, c'est d'abord se répartir le pouvoir. page 137
Je suis né dans mon enfance, c'est mon pays. Qui le délivre le passeport pour voyager dans sa jeunesse?...Je n'ai jamais dû être tout à fait adulte. ...Je n'ai pas cessé de me battre, autrement. On ne réussit pas autrement. On se retrouve ailleurs. page 149
La mer, la nuit, la solitude sont un autre monde, une nouvelle Amérique, à découvrir chaque soir sans pouvoir l'atteindre et sans jamais jeter l'ancre. page 152
Quitter , disparaître, c'est le départ ou l'arrivée? page 155
L'absence de morale sur le plan international est grave...Où est l'esprit aujourd'hui dans les interventions , et encore pire, dans les non-interventions des Nations Unies? Cela m'est égal que des intellectuels aient pu chercher à améliorer leur image ou faire parler d'eux. L'important c'est que leur tribunal intérieur leur ait dit qu'ils ne pouvaient admettre n'importe quoi. No can do, apprenaient les enfants dans les nurseries anglaises. Cela ne se fait pas. Il ne s'agit plus de la façon de tenir sa fourchette à table ou de boire son porto. Il s'agit du respect des autres, de la dignité de chacun, du refus de la dictature comme de la dérision érigée en système. No can do. Il s'agit de la fraude, et puisque tout le monde le fait, pourquoi pas moi? No can do. page 157
On peut rêver du passé aussi bien que de l'avenir. Pour découvrir les continents, les marins anciens plaçaient une chimère à la proue de leur caravelle. L'important est d'avoir une chimère... Vivre, c'est survivre. page 161

mardi, août 03, 2010

UN JOUR AVANT PAQUES (Zoya Pirzad)

Une famille arménienne à Ispahan. Bien des subtilités et contastes d'un cosmopolitisme au coeur de l'Iran.

LE PRINCE ET LE MOINE (Robert Hasz)

Le Prince et le Moine est l'apogée du peuple magyar. L'histoire sed éroule au coeur de l'Europe centrale au Xè siècle. Légendes, batailles, trahisons parcourent le roman.

Comment Jésus est devenu Dieu (Frédéric Lenoir)

Très intéressant. Belle fresque historique très fouillée.