jeudi, août 19, 2010

LE DERNIER ROI D'ANGKOR (Jean-Luc Coatalem)

Il (l'enfant cambodgien qui vient dans la famille au we) détenait cet avantage sur notre monde construit et figé : il avait compris que tout était friable, fragile, que la vie construite, même attrapée et façonnée par cent bras, même retenue dans une maison aux parquets-miroirs, protégée par des comptes bancaires et des assurances, fichait le camp à chaque seconde. Rien ne tenait face au gouffre, rien ne tenait jamais , à l'exemple de cette terre indochinoise qui fuyait sous les ruades de l'eau, les caprices de la mousson, le tonnerre à vous crever les tympans, la tyrannie des lianes. Bouk en avait accepté déjà la leçon terrible, son poids: la liberté. Il avait cette avance sur les autres, sachant qu'un tourbillon aspirait au-dedans de nous. page 108
"Ce que tu trouves t'apprend ce que tu cherches" page 278
-Rien n'est plus beau que ce qu'on invente, au fond.
-Il aura été cet aîné, un frère fantastique, que je n'avais pas et qui me manquait." page 282

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