lundi, septembre 06, 2010

42è PARALLELE (John Dos Passos)

Fresque du début du xxè siècle aux USA. Chaque partie décrit un personnage d'une classe sociale, l'auteur y ajoute des actualités. Le premier personnage est un jeune homme qui veut la révolution à l'image de la Russie. Portaits divers des personnes qui partagent son rêve, poursuites effrénées de la police etc.... Le second personnage est une jeune femme de classe aisée: elle réalise ce qu'est la ségrégation raciale dès son jeune âge, le rôle des femmes de milieu aisé cantonné à être épouse et mère, la pression sociale sur la façon de s'habiller, de se détendre etc...le troisième est un idéaliste, il veut écrire et ne parvient pas à concrétiser ses désirs.
(Le personnage principal sort de prison)
"Où étaient ces gros hommes, grands buveurs de whisky et grands camarades, grands diseurs d'histoires contées tout au long, dans les bars des petites villes du Middle West, hommes tranquilles, qui ne désiraient qu'une maison avec un porche pour y flâner, une grosse épouse pour faire la cuisine, quelques coups à boire, des cigares, un jardin à cultiver, des copains avec qui bavarder,
qui désiraient travailler pour gagner cela
et que d'autres aussi travaillent pour le gagner?
Où étaient les chauffeur et les mécaniciens quand on l'emmena au pénitencier d'Atlanta?
Et on le ramena pour finir ses jours à Haute-Terre. page 43
(La mère de Janey lui parleaprès que cette dernière ait joué avec une petite fille noire, dans le jardin familial)
"Maintenant, entends-moi bien., j'aime bien et je respecte les Nègres, certains d'entre eux sont des gens très bien et très respectables quand ils sont à leur place...Mais il ne faut pas que tu invites cette petite négresse. Traiter les gens de couleur avec amabilité et courtoisie est la marque d'une bonne éducation...Mais n'oublie pas que du côté de ta mère, tu viens d'une famille distinguée jusqu'au bout des ongles...Georgetown était une ville bien différente à cette époque-là. Nous habitions une grande maison avec des pelouses délicieuses...mais tu ne dois jamais fréquenter des Nègres sur un pied d'égalité...
Janey essaya de parler mais ne le put pas. page 167

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