vendredi, février 11, 2011

LE CRI DES PIERRES ( G. Sinoué)

D'un geste nerveux, le personnage écarta un pan du keffieh à damiers noirs qui recouvrait son crâne, et le rejeta à l'arrière de son épaule gauche. Cette coiffe n'avait rien d'anodine, Hussein le savait , même si traditionnellement , on le retrouvait chez la plupart des Bédouins et des paysans arabes . Mais , depuis 1936, à l'époque des soulèvements organisés par le père de Zeyd, ce keffieh représentait tout un symbole; celui de la résistance contre la présence anglaise en Palestine. Il servait alors aux combattants à se protéger le visage pour ne pas être reconnus par les soldats britanniques. Page 32
"Seule la bombe atomique nous permettra de tenir à distance les pays arabes qui n'aspirent qu'à nous éradiquer" page 87 un Israëlien, Fraenkel
Le propre des questions sans réponse immédiate est qu'elles continuent de creuser des galeries dans le cerveau jusqu'à ce qu'elles trouvent leurs solutions, vraies ou fausses. Page 91
La foule est une masse d'individus réunis par les circonstances. Le peuple est une entité permanente façonnée par l'Histoire. Contrairement à la foule, le peuple sait ce qu'il veut. Mais il ne sait pas comment y parvenir. C'est pourquoi il a besoin de chefs. Il se donne à eux aveuglément, tant qu'ils se donnent à lui. Mais lorsqu'ils se prennent non pour des guides mais pour des maîtres, lorsqu'ils trahissent ses aspirations, par cupidité ou par ambition personnelle, alors, il les renverse. Il brûle ce qu'il a eu tort d'adorer. Un peuple ne se donne pas des chefs pour qu'ils s'enrichissent ou se couvrent de gloire, encore moins qu'ils le conduisent au désastre. Il s'en donne pour qu'ils le fassent accéder à de meilleures conditions de vie. Ceux-là, croyez-moi, il ne les abandonne jamais. page 112.

Aucun commentaire: