mardi, mai 08, 2012

MILLE FEMMES BLANCHES (Jim Fergus)

En 1875, un chef cheyenne demande au président Grant de lui faire présent de mille femmes blanches à marier à mille de ses guerriers afin de favoriser l'intégration. Prenant pour point de départ ce fait historique, Jim Fergus retrace à travers les carnets intimes d'une de ces femmes, May Dodd, les aventures dans les terres sauvages de l'Ouest de ces femmes recrutées pour la plupart dans les prisons ou les asiles psychiatriques. C'est un magnifique portrait de femmes qu'il nous offre ainsi , un chant d'amour pour le peuple indien, et une condamnation sans appel de la politique indienne du gouvernement américain d'alors.

Ma définition de l'asile d'aliénés: le lieu où l'on crée les fous. page 27 (May Dodd)

(Le capitaine de l'armée) L'expérience m'a appris, Madame, que les Indiens d'Amérique sont par nature parfaitement incapables de comprendre notre culture- de la même façon que notre race n'entend rien ou fort peu à leurs coutumes.page 70

En parlant de dégradation, je voulais vous dire seulement qu'en offrant aux Peaux-Rouges différents présents - sous forme d'aumônes ou de vivres- , l'Etat n'a rien fait d'autre que les encourager, comme des chiens que l'on nourrit sous la table, à en demander toujours plus.(le capitaine Bourke) page 84

Nous sommes bien minuscules, comparés à la puissance des éléments. Il n'y a rien d'étonnant que ces gens (les Indiens) soient si superstitieux face à eux. Ni qu'ils s'efforcent de gagner les bonnes grâces des dieux des quatre points cardinaux, du ciel et de la terre, sans compter les esprits des animaux sauvages et du temps, car nous vivons à leur merci. Dans cette optique, les Blancs bâtissent leurs forts et leurs  maisons, leurs entrepôts et leurs églises comme autant de remparts peu convaincants devant l'immensité d'une terre qu'ils sont incapables d 'aimer, d'un vide qu'ils tentent vainement de combler.page 302 (May Dodd)

Aucun commentaire: