lundi, novembre 05, 2007

LA FIN DU CHANT (Galsan Tschinag)

Plus il fouillait dans sa mémoire, moins il se comprenait lui-même. A chaque fois qu'une tranche de vie se détachait et lui revenait, il savait qu'il allait rencontrer un être terrible. Il lui était chaque jour plus insupportable d'affronter ce fantôme épouvantable: lui-même.Mais comment empêcher son esprit de se souvenir? page 32
C'est mieux ainsi, l'homme a besoin de présence humaine; la solitude a des dents, la vie à deux des lèvres. page 33
J'ai entendu parler d'un homme nommé Dsahaniwek, qui fut un grand baj. A l'entrée de sa yourte étaient suspendus des haillons que nul n'avait le droit d'ôter. Quand on lui demandait pourquoi, il répondait: ces haillons , je les ai portés autrefois et tant qu'ils pendent sous mes yeux, je n'oublie pas celui que j'ai un jour été. page 56

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