jeudi, décembre 15, 2011

CITE DE LA POUSSIERE ROUGE (Qiu Xiaolong)

La Cité de la Poussière Rouge met en scène un quartier populaire de Shanghaï de 1949 à 2005, sous forme de 24 nouvelles qui suivent la vie politique du pays et celle des habitants de ce quartier. Le livre est un portrait de la Chine sclérosée par les dictatures et par les dernières nouvelles du XXI è siècle, le triomphe du capitalisme.

"Tout comme un cheval prouve sa force en galopant sur une longue distance, c'est dans les temps de désastre que nous connaissons l'autre" page 24


Bao, le poète ouvrier (il faisait du tofu - composait des poèmes à la gloire de Mao dés le début de son arrivée au pouvoir, il a continué pendant la révolution culturelle mais son activité poétique a décru ensuite avec l'ouverture du pays à l'économie de marché. Bao avait de moins en moins l'air d'un poète célèbre...Quant à sa femme, elle ne le suivait plus avec son calepin et son stylo. Elle disait que cela n'avait plus d'intérêt de noter ses remarques, qui n'étaient qu'une répétition de clichés. Non seulement elle enseignait dans un lycée, mais en outre, elle était très recherchée pour donner des cours particuliers aux élèves qui voulaient passer l'examen d'entrée à l'université. Les transformations rapides de la société exigeaient que l'avenir des jeunes soit assuré par des études universitaires solides, et les parents ne regardaient pas à la dépense. Entre le public et le privé, elle gagnait cinq à six fois plus que Bao . Dans la nouvelle économie de marché, la valeur de quelqu'un s'estimait tout naturellement d'après ses revenus.

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