dimanche, décembre 25, 2011

LA MORT D'OLGA (Horacio Castellanos Moya)

Monologue de Laura qui parle continuellement à un interlocuteur à propos de sa meilleure amie assassinée froidement à San Salvador . Peu à peu, elle découvre que Olga Maria qu'elle croyait connaître, lui est en grande partie une inconnue.

Le roman est une critique acerbe de la bourgeoisie salvadorienne qui abrite ses turpitudes et sa corruption sous le masque de la respectabilité. Portait d'une société figée dasn ses privilèges et convaincue de son bon droit.


"Dommage que la peine de mort n'existe pas. On devrait le fusiller (le meurtrier de son amie) , ma belle, comme au Guatemala., tu as vu l'exécution du dernier Indien? Là-bas, ils ne passent pas leur temps à révasser: l'Indien assassin au poteau d'exécution! C'est comme ça que ça doit se passer. Si dans les pays les plus civilisés, comme les Etats-Unis, on applique la peine de mort, pourquoi pas ici? Il n'y a pas à transiger sur un tel sujet! Mon père dit que c'est à cause des curés que la peine de mort n'existe pas. Je suis d'accord avec lui sur ce point; je t'asure que quand on aura fait fusiller une douzaine de canailles comme celui-ci, les délinquants y réfléchiront à deux fois avant de commettre des méfaits contre les honnêtes gens. pages 65, 66


...Je ne sais pas, ma belle, comment elle a pu entrer en contact avec les communistes (une amie d'école) Elle est de bonne famille, des gens qui ont des plantations de café. Ils l'ont déshéritée, la pauvre, et le diable a jeté son dévolu sur elle. page 74


La plage était très belle à marée basse. Ce qu'il y a de bien en semaine, c'est qu'il n'y a pas la populace. Le week-end, c'est insupportable: toute la racaille d'El Majahual envahit San Blas. Que des voleurs et des putains! Je ne comprends pas pourquoi on ne clôture pas la plage.; c'est ce que dit mon père. Quand on a sa maison en face de la plage, on doit supporter tous ces maladrins qui passent leur temps à chercher quoi voler, qui attaquer. Horrible! Les plages devraient être clôturées pour que toute cette vermine d'El Majahual ne puisse pas envahir San Blas. Mon père dit qu'on ne peut pas à cause de la loi; belle loi! Mais , en semaine, c'est tranquille. page 87

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