dimanche, mars 03, 2013

LES POMPES DE RICARDO JESUS (Patrick Chauvet)

Patrick Chauvet , depuis quarante ans, a toujours photographié la guerre, il nous emmène en Amérique du Sud, alors que se lève le vent de la révolution. Après la Jamaïque et Bob Marley, ce sera Cuba et les émeutes de Miami, le Salvador et l'assassinat de l'archevêque  Romero, le Suriname que se disputent les mercenaires occidentaux. Patrick Chauvel témoigne qui sont ces hommes en train de risquer leur vie pour la promesse d'une nouvelle liberté. A travers ses reportages, il ne raconte pas une histoire , il raconte l'Histoire; à travers ses rencontres, il ne raconte pas des hommes, il raconte toute l'humanité, pour que jamais plus on puisse dire"on ne savait pas".

"On peut citer Mgr Romero dont Patrick Chauvel découvre l'existence en discutant avec une femme de ménage salvadorienne. Il le rencontre au Salvador et assiste à son assassinat en pleine messe le 24 mars 1980. Autre moment intense pour Patrick Chauvel: un reportage sur Bob Marley avec lequel lors d'un bain de mer en Jamaïque, il échange sur les nombreuses cicatrices qu'il a sur le corps. ma petite histoire dans la grande Histoire , c'est ce que cherche à capter le photographe sur la pellicule. Ses images font la une de "Match", "Time" ou "Newsweek". En 1996, il remporte le prestigieux World Press."

"Les images montrent ce que je vois, elles sont juste des faits, après ce sont les journaux qui les interprêtent en choisisant de les mettre en scène à leur convenance."

J'invite mon chauffeur de taxi au bar et lui demande s'il est possible de rencontrer Bob (Marley). rencontrer un des plus grands musiciens de notre époque, faire des photos d'une légende. Qui sait? son talent est peut-être contagieux. page 25

"Vous pensez être impartial parce que vous êtes photographe?
- Je ne travaille pas pour un seul journal, mais pour ceux qui veulent bien acheter mes oeuvres, toutes tendances confondues.
- Vous êtes un mercenaire. page 138

"Quand on assiste à quelque chose et que l'on ne fait rien, on devient complice. La révolution, c'est refuser de se dire: que va-t-on devenir?  Mais dire: Que puis-je faire pour changer les choses? IL faut passer à l'action, pour cela, il faut quelquefois utiliser la violence, la naissance d'une nouvelle société se fait dans la douleur, mais après, il faut éviter de retomber dans les défauts d'un pays qui se normalise. Il faut rester concerné. " page 153, le chauffeur de taxi, à Cuba.

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