mardi, mai 24, 2011

LA PERTE EN HERITAGE ( Kiran Desai)

Kiran Desai est née à New-Delhi en Inde. Ses études l'ont conduite en Grande Bretagne et aux Etats-Unis. Elle vit actuellement à Brooklyn.




Ses répliques (celles du cuisinier) avaient été affinées par des siècles de pratique, transmises de génération en génération, car les pauvres gens ont besoin de répliques adéquates; le texte est toujours le même, ils n'ont pas d'autre choix que de demander grâce. Le cuisinier savait comment pleurer. page 21




Il était important de maintenir les classes nettement séparées, sinon, c'était mauvais pour tout le monde. page 136




Lola -une dame qui vit avec sa soeur, préceptrice de Sai, la jeune Indienne - avait toujours été d'avis que les domestiques ne ressentaient pas l'amour de la même manière.: "C'est toute la structure de leurs relations qui est différente; elle se fonde sur des critères économiques, pratiques...et ce serait bien préférable, à mon avis, si on arrivait à en faire autant." page 137


"Ces Blancs, quand même! dit à Biju, dans la cuisine ( à New-York) Achootan, un collègue de plonge. Putain! Mais c'est quand même mieux ici qu'en Angleterre. Ici, au moins, il y a pas mal d'hypocrisie. Ils se croient bons, et t'arrives à avoir des aides. Là-bas, ils t'agressent ouvertement en pleine rue: "Retourne d'où tu viens!" Il avait passé huit ans à Cantorbéry, et il avait réagi en lançant une phrase que Biju devait entendre jusqu'à plus soif car il la répétait plusieurs fois par semaine: "Ton père, il est venu dans mon pays et il m'a pris mon pain, et maintenant, c'est mon tour, je suis venu dans ton pays pour reprendre mon pain". Achootan n'aspirait pas à la carte verte de la même manière que Saeed. S'il la voulait, c'était pour se venger. page 260

Aucun commentaire: