Quand s'ouvre ce livre, Shayna, ( née de père juif, d'une mère biologique afro-américiane et élévée également par sa "presque-mère" Lili Rose, blanche et protestante) qui n'est plus une enfant, arrive à Ouagadougou. Nous sommes en 2016. Elle porte en elle toutes les questions et contradictions de notre temps, celles du féminisme, de la procréation, mais aussi du genre et de la laïcité. Et c'est à l'écoute de ce personnage, de cette jeune femme à l'intériorité confisquée que Nancy Huston, entraînant dans son sillage de lumineuses interconnexions humaines, compose un roman virtuose et généreux.
(Quelques notes prises su Internet) Le dernier roman de Nancy Huston , démarre à Ouagadougou. , la capitale du Burkina Faso, en 2016. Shayna , une Américaine de vingt-quatre ans , se rend pour la première fois de sa vie, en Afrique. Elle voyage avec son amant, Hervé, un médecin humanitaire haïtien. Au chapitre suivant, nous sommes à New-York, dans le Bronx, en 1945. Joël, cinq ans, et son frère, Jeremy, sont terrorisés par les cris de leur mère Jenka. Avec son mari, Pavel, Jenka vient de comprendre que leur famille restée en Pologne, , dans l'ex-Tchécoslovaquie, a été exterminée à Theresienstadt et à Auschwitz.
Deux personnages centraux - Lili Rose et Joel - issus de deux familles, l'une protestante, l'autre juive, unies par leurs enfants athées.
Shayna n'aura de cesse de chercher qui elle est, quelle est son identité? Qui est sa mère? Quels sont ses ancêtres? Quelle est sa religion?
OUAGADOUGOU 2016; BRONX 1945; NASHUA, 1955- 1960; MANHATTAN 1994 ,;BRONX 1948- 1950; NASHUA , 1963
Depuis la nuit des gémissements, il y a eu un autre changement: Pavel a inscrit les deux garçons à l'institut hébraïque de l'avenue Marion. Jusque là, lui et Jenka étaient des juifs laïques du genre Il y a un seul Dieu et nous n'y croyons pas, guère répandu pour ne dire majoritaire dans les métropoles européennes d'avant-guerre, mais à présent, ils ont décidé qu'en souvenir de tous les membres de la famille qui ont perdu la vie, les garçons porteraient la kippa e tiraient à l'école hébraïque le mercredi soir et le dimanche matin. page 21
Il ( Joel)est atterré de se dire que jusqu'à la fin de leur vie, sa mère chérira et admirera son grand frère (Jeremy)plus que lui, mais il ne sait comment modifier la donne. page 31
Long Island 1996; Pour marquer le dixième anniversaire de la mort de Pavel, les Rabenstein généralement peu attentifs aux fêtes juives décident de tenir un séder de Pessah chez Jenka dans l'East Hampton. ...Toi, Sayna, âgée maintenant de quatre ans, tu ne peux t'empêcher d'observer nerveusement ta grand'mère au regard perçant, au menton flasque, aux joues ridées, au nez crochu e tà l'âge inconcevable. page 45
(Bronx 1952,Joel vient de vivre une cérémonie juive)..Mais alors que les gens convergent sur lui pour le féliciter, il se fait un quadruple serment, à voix basse: plus jamais, il ne dira une chose à laquelle il ne croit pas, ni ne mangera des animaux, ni ne portera une kippa, ni ne mettra les pieds dans une synagogue. page 53
Je me suis rendue compte que j'avais déjà lu ce livre ( 18/04/ 2021)
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