dimanche, août 07, 2022

LA PARENTHESE BOOMERS ( François DE CLOSETS) 2022

 Entre 1970 et 2020, la France n'a connu ni guerre, ni crise majeure: une parenthèse unique dans son histoire. Pourtant, pendant cette période, les boomers aux commandes du pays, l'ont fait passer de la prospérité au déclin. Cette génération égoïste n'a pensé qu'à ses propres intérêts, sans considération pour l'avenir. Et au moment où la démographie se rappelle à nous, le tragique de l'Histoire fait son grand retour. La parenthèse enchantée est désormais fermée, nous voilà au bord du précipice. François De Closets n'a cessé de condamner dans ses livres à succès la démagogie et la procrastination. A 88 ans, rejoignant l'indignation des jeunes générations, il retrace sans concession la faillite des boomers, qui laissent à la charge de leurs enfants une société de vieillissement submergée par la dette et la dépendance. Une irresponsabilité reposant sur le dévoiement de l'idée de liberté, passée de celle du " nous tous ensemble" au service du bien commun à celle du "moi d'abord" au service des égoïsmes individuels. Pour réconcilier les générations, ils nous faut de toute urgence refonder une liberté collective.  Face aux immenses enjeux, des solutions existent qui ne ruineront pas le pays, n'accableront pas les plus jeunes, ne conduiront pas à l'abandon des plus âgés. Par des propositions comme le Conseil de prévision, ce livre apporte, très concrètement, la preuve. Pour que le désastre en cours se transforme en chemin de renouveau. 

La démographie se révèle beaucoup plus exigeante que l'économie et va nous imposer des réformes radicales, véritablement révolutionnaires.....Un système  de solidarité intergénérationnelle conçu pour la France de 1946 ne peut convenir à la France  de 1950. page 18

Les naissances qui, en France, ne dépassaient guère 600 000 par an, bondirent à plus de 840 000 en 1946 et phénomène plus surprenant, se maintinrent  au-dessus de 800 000 jusqu'en 1975. page 23

Ceux qui eurent le pouvoir entre 945 et 1975 portaient encore en eux le souvenir de la guerre, de l'Occupation et de la Reconstruction, tandis que ceux qui s'étaient défoulés en 1968 avant de se précipiter sur les places comme des pillards sur les palais impériaux,  n'avaient pas connu la guerre, ni le chômage ni la misère. Leurs  parents étaient passés de la pauvreté au confort moderne, et à la grande remise en cause de la société de consommation. Il est de plus grandes souffrances. page 31

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