jeudi, février 21, 2019

JEU BLANC ( Richard Wagamese)2017

"Il faut que Saul Indian Horse raconte son histoire, qu'il se remémore son enfance rythmée par les légendes ojibwés, la récolte du riz et la pêche; son exil l'hiver de ses huit ans et son adolescence, passée dans un internat où les Blancs font tout pour effacer en lui son indianité. C'est pourtant au cœur de cet enfer qu'il trouve son  salut, grâce au hockey sur glace. Joueur surdoué, Saul  réussit à rejoindre l'élite du sport national, mais c'est sans compter le racisme qui règne dans le Canada des années 1970.
On retrouve dans Jeu Blanc toute la force de Richard  Wagamese: la magie qu'il insuffle aux relations entre l'homme et la nature, et sa capacité à retranscrire la singularité et la richesse  de l'identité indienne."
 
"Saul Indian Horse, alcoolique invétéré en cure de désintoxication dans un centre dont les thérapeutes l'incitent à raconter son histoire - ce qui selon eux - pouvait accélérer sa guérison. Mais , plutôt que de la raconter à vive voix aux autres patients, " je ne peux pas la raconter dans un cercle. Je le sais. Il y a trop à trier et à passer au crible" - il préfère la consigner par écrit. C'est donc à nous, par le biais du livre, qu'il la raconte cette histoire. Et quelle histoire.
C'est  dans les années  soixante, l'histoire du peuple indien, dans les vastes étendues canadiennes, un peuple de la nature et des mondes sacrés qui communique et danse avec les esprits. C'est l'histoire d'un tribu, celle des Ojibwé à qui les Blancs enlèvent leurs enfants pour les élever très loin, dans leurs écoles et leurs villes.
C'est l'histoire d'un peuple ancien dont la liberté, la sagesse, la spiritualité et les traditions sont méthodiquement détruites par le "progrès", la violence et l'indifférente cruauté de l'homme blanc.
Avec Jeu Blanc, l''Américain Richard Wagamese , décédé en 2017, signe un livre-testament, un roman autobiographique d'une grande puissance et le témoignage accusateur de la destruction d'un peuple et d'une culture.
Une histoire  dépaysante et bouleversante."
 
 
Je m'appelle Saul Indian Horse. Je suis le fils de Mary Mandamin et de  John Indian Horse. Mon grand père s'appelait Solomon  et mon prénom est le diminutif du sien. ma famille est issue du clan des Poissons des  Objibwés du Nord, des Anishinabés, c'est ainsi que nous nous désignons.   page 7
Notre peuple a des rites et des cérémonies qui ont pour but de nous apporter le don de vision. Je n'ai jamais participé à aucun d'eux, mais j'ai vu des choses. page 9
 
Notre peuple ne savait comment interpréter ce discours. ( Un grand changement va venir, il va venir çà la vitesse de l'éclair et va brûler nos vies....) les paroles de Shabogeesick les effrayaient, mais ils avaient confiance. page 14

"Ils (les Blancs) viennent sous d'autre formes, eux , les Zhaunagush. Leur langage et leurs histoires peuvent  t'emporter aussi rapidement que leurs bateaux.
C'est ainsi que je grandis dans  la crainte de l'homme blanc. Il s'avéra que j'avais raison.
 En 1957,  quand j'avais quatre ans,  ils prirent mon frère Benjamin. page 17

Après la disparition de Benjamin, ma famille quitta la forêt et les berges de la rivière. Un  jour, nous partîmes en canot et  laissâmes le camp derrière nous....
Mes deux parents s'étaient mis à consommer la boisson des Zhaunagush  ( les Blancs) et nous quittions la forêt à sa recherche. Nous suivions le whisky jusqu'aux camps provisoires des sang-mêlé...Page 20
 
Tout ce que je connaissais d'indien disparut au cours de l'hiver 1961, quand j'avais huit ans.
Ma grand'mère Naomi était alors très vieille. Elle était la matriarche de la petite bande dans laquelle j'étais né. Nous vivions encore dans les forêts à cette époque. page 15

"On va être partis un bon moment. Tu peux t'occuper de Saul? Il vaut mieux qu'il attende ici avec toi.
- Il sera bien avec moi ( la grand-mère). Il y a de la nourriture. Nous avons des collets et le filet.
 - Alors d'accord.
- D'accord.
Les adultes remplirent deux canots de sacs de riz. Ils nous laissèrent un petit sac. Ils rassemblèrent  leurs vêtements et de la nourriture pour le voyage et quand ils furent prêts à partir, ils vinrent auprès du feu. A ce moment-là, mes parents me firent l'impression d'être des étrangers....Page 41
Les adultes ne revinrent pas....Page 42
 
Morte de froid ( la grand-mère) pour me sauver et moi, je partais à la dérive sur une étrange nouvelle rivière. page 51
Ils m'emmenèrent dans un pensionnat, le St. Jerome's Indian Residential School....St Jérôme vola toute la lumière de mon monde. Tout ce que je savais s'évanouit derrière moi avec un bruissement audible, comme celui de l'orignal quand il disparaît au milieu des épicéas. Nous avions fait deux jours pour y aller. Deux religieuses et  trois enfants entassés à l'arrière d'une vieille Chevrolet déglinguée.
....Le ciel et son contact sur mon visage me manquaient.
L'école était un bâtiment de briques de quatre étages, surmonté d'une coupole, ayant pour seul ornement une grande croix blanche. Il n'y avait pas un seul arbre autour, rien que de buissons bas.
...A l'intérieur, l'odeur de Javel et de désinfectant était si forte que j'avais l'impression que la peau pelait à l'intérieur de mon nez
L'autre garçon et moi fûmes conduits au fond du dortoir par un prêtre bourru qui nous ordonna de nous déshabiller et de monter dans des baignoires d'eau presque brûlante. Une minute plus tard, le prêtre nous fit mettre debout et nous jeta des poignées de poudre contre les poux sur tout le corps. ...Puis deux religieuses nous récurèrent avec  des brosses aux poils durs. le savon était agressif....Quand ce fut terminé, elles nous tendirent nos vêtements et nous regardèrent nous habiller. Le  pantalon de laine me grattait la peau. Il avait une taille de trop et il fallait que je le maintienne à l'aide d'une ceinture bien sanglée. La chemise était raide et blanche . les chaussures à lacets étaient en cuir fin et elles avaient des semelles souples et glissantes....Ensuite, nous restâmes assis sur des chaises, pendant que les religieuses, à l'aide de tondeuses électriques, nous rasaient les cheveux pour ne laisser qu'une brosse courte. Je regardai mes longs cheveux raides atterrir sur le sol, et quand je me tournai vers l'autre garçon, il pleurait. d'énormes larmes silencieuses.
"Saul? dit sœur Ignacia, c'est un beau nom biblique. Inutile de le changer, mais nous allons devoir faire quelque chose à propos de  Lonnie Rabbit. Il me semble que Aaron conviendrait mieux. pages 52, 53, 54

"A St Jerome's , nous nous efforçons de débarrasser nos enfants de ce qu'ils ont d'indien afin que leurs comportements témoignent des bénédictions du Seigneur".  ( Sœur Ignacia) page 56

St Jerm's nous décapait, laissant des trous dans nos êtres. je ne parvins jamais à comprendre comment le dieu qui, d'après eux, nous protégeait, pouvait ainsi détourner la tête et ignorer pareilles cruauté et souffrance. page 61( un des garçons  a été mis au cachot et n'est jamais revenu) page 61
 
A St Jerome's , j'ai vu des enfants  mourir de tuberculose, de grippe, de pneumonie et de cœur brisé. J'ai vu des jeunes garçons et des jeunes filles mourir debout sur leurs deux pieds. j'ai vu des fugitifs qu'on ramenait, raides comme des planches à cause du gel. J'ai vu des corps pendus à de fines cordes fixées aux poutres. J'ai vu des poignets entaillés et des cataractes de sang sur le sol de la salle de bain, et une fois, un jeune garçon empalé sur les dents d'une fourche qu'il s'était enfoncé dans le corps. J'ai observé une fille remplir les poches de son tablier de pierres  et traverser le champ en toute sérénité. Elle est allée jusqu'au ruisseau, s'est assise dans le fond et s'est noyée. ça ne cessera jamais , tant  qu'ils continueraient à enlever des jeunes Indiens à la forêt et aux bras  de leur peuple. Alors, je me suis réfugié en moi-même...Ce que je leur laissais voir, c'était un garçon calme, renfermé, dépourvu de sentiments.  page 64
 
Le Père  Gaston Leboutillier arriva à St Jerome's la même année que moi. C'était un jeune prêtre avec un sens de l'humour qui mettait en rage les autres prêtres  et les religieuses, une gentillesse et un sens de l'aventure qui attiraient les garçons vers lui...Il nous apporta le hockey....page 65
Le Père  Leboutillier  était mon allié. Quand les religieuses et les prêtres étaient trop durs envers moi, il était là pour servir de médiateur et me défendre. Le deuxième hiver, j'avais neuf ans et j'étais devenu plus audacieux. Je me mis à planquer des patins avec la crosse. ...Tous les patins étaient trop grands pour moi. je gardais donc du papier journal les bouts d'une paire pour la mettre à ma taille....Je m'entraînais pendant la semaine... page 74
 
"Je vais remplacer Wapoose" dis-je.
 Le Père me regarda, surpris.
"Tu sais patiner Saul? "
 - "Oui. "
  - "Comment as-tu appris? "
 - "Tout seul, le matin. Après avoir nettoyé la glace".
Les autres me regardaient, leurs yeux telles de scintillantes obsidiennes sous les rebords de leurs casques. Je n'étais que le nettoyeur de glace, le Zhaunagush parmi eux. page 80
 
Je n'avais jamais eu de nouvelles de mes parents. Peut-être ne pouvaient-ils pas me trouver..; Certains soirs, je me sentais dévasté par la douleur de la perte. Mais je sentais que la solitude serait effacée par le lustre de la glace sous le soleil, par l'air froid sur mon visage, par le bruit d'une crosse en bois déplaçant latéralement une rondelle de caoutchouc gelée. page 85
 
St Jérome's était l'enfer sur terre...Le Père Quinney disait la messe..."Nous vous avons amenés ici pour vous délivrer de vos habitudes païennes..;" Ils appelaient cela une école mais ce n'en fut jamais une.  Nous passions le plus clair de nos journées au labeur. ...Nous passions une heure par jour en classe à apprendre des rudiments d'arithmétique et d'anglais. Page 90
 
La mort, la maladie et les disparitions nous emplissaient d'effroi. Mais, peut-être que ce qui nous terrifiait le plus , c'étaient les assauts nocturnes. Ils commençaient par le bruissement des pantoufles sur les lattes du plancher ou celui des ourlets de soutanes et des robes, tandis que les prédateurs sillonnaient les dortoirs. page 93
 
Je me donnais entièrement au jeu.. Dans l'esprit du hockey, je croyais avoir trouvé une communauté, un abri, un refuge, loin de toute la noirceur et la laideur du monde. page 103
 
(L'auteur rentre d'un match de hockey dans une ville voisine où il n'a pas pu jouer)
"C'est parce que je suis Indien, c'est ça?
- Oui, dit-il ( le Père Leboutilier)
- Est-ce qu'ils me détestent?
- Ils ne te détestent pas, Saul.
 - Bon , alors quoi?
 - Ils croient que ce jeu est à eux. page 105

 
( Mr Fred  Kelly, un Indien Ojibwé vient chercher l'auteur pour aller chez lui)
-"Mr Kelly a une équipe de tournoi, Saul. A Manitouwadje, dit le Père Boutillier.
 - Les Moose.  dit Fred....
" Saul, Fred a vécu ici , pendant huit ans. Tout comme sa femme, Martha, dit le Père Boutilier. je lui ai écrit après que la ville t'a interdit de jouer. Fred veut que tu ailles vivre dans  sa famille et que tu joues pour les Moose...Est-ce que ça te plairait?
J'avais l'impression que le monde avait quitté son orbite;, Je ne trouvais aucun mot.
 " Tu auras un foyer, Saul. Un vrai foyer.
 - Je pourrais jouer au hockey? "  Ce furent les seules paroles que je parvins à sortir.  page 108
...Je sortis de cette pièce pour retourner au dortoir afin de rassembler les quelques affaires que j'appelais mes biens.
..."Je suis prêt " dis-je.  page 110, 111

( L'auteur est  arrivé chez Fred et Martha)  Martha m'accompagna à ma chambre et nous allâmes faire des courses pour m'acheter des vêtements. Jamais personne n'avait dépensé   d'argent pour moi...page 114
Parfois, nous jouions sur les rivières, les lacs et les étangs. page 123
Ces matchs étaient des compétitions fougueuses et des exploits physiques exténuants. Les Blancs nous avaient  refusé le privilège des stades de glace couverts, le confort des vestiaires chauffés, les stands d'alimentation, les patinoires entourées de baies vitrées  au-dessus des bandes,  les tableaux d'affichage, et même un banc pour les joueurs. Nous restions debout derrière la bande, à taper des patins dans la neige pour réchauffer nos pieds. page 125
 
(Les Moose ont gagné le match) Je m'attendais à une pluie de huées, mais quand je gagnai la glace pour faire un tour d'honneur, les applaudissements et les trépignements résonnèrent comme le tonnerre dans le stade. Je  redressai la tête pour regarder, tout le public était debout; et quand je levai ma crosse en signe  d'appréciation, ils m'acclamèrent encore plus fort. page 145
 
Ensuite, dans les années soixante, nous nous enfonçâmes dans le cœur sombre du Nord de l'Ontario et nous fûmes haïs. Il n'y a pas d'autre mot. Les Moose, une équipe sortie de la forêt, voulait prouver son talent dans les meilleures compétitions qui soient. Nous arrivâmes dans ces villes en hockeyeurs espérant disputer un  match honnête, crosse à crosse, de bout en bout, juste et équitable. Mais  ils ne nous virent jamais autrement que comme des Indiens. Ils ne virent jamais rien d'autre que des visages à la peau mate alors qu'ile auraient dû être blancs. Nous n'étions pas les bienvenus parmi eux; et quand nous gagnions,  les choses devenaient pires. page 150
 
( Un recruteur veut que Saul devienne professionnel)
"Il faut que tu ailles Saul, dit Virgil.
- Je ne veux pas.
- ça n'a pas d'importance , dit Little Chief.
- Pourquoi?
- Parce que tu as été appelé.
- Je ne te suis pas.
- On pratique tous ce sport dans l'espoir qu'un jour quelqu'un viendra où quelqu'un nous demandera de jouer avec les grands.
- Et alors, ça veut dire quoi page 170
 
J'intégrai l'équipe comme jeune recrue et j'avais une nouvelle arme dans mon arsenal, à présent: la confiance. page 182
Ils ne voulaient pas me laisser être tout simplement un hockeyeur. Il fallait toujours que je sois un Indien.
Les supporters prirent le relais. Au cours d'un match, ils se mirent à entonner un ridicule chant de guerre chaque fois que je montais sur  la glace...J'étais sans cesse l'objet de railleries. Ils m'attribuaient des noms insultants: Indian Whores, Horse Piss,  Stolen Pony. Coudes et genoux ne cessaient d'arriver sur moi. page 184
Après avoir passé une soirée assis sur les estrades, je fis mon nsac et pris un bus pour rentrer à Manitouwadge. page 187
J'arrivai à Manitouwadge tard dans la soirée. je marchai du bus jusqu'à la maison des Kelly, frappai à la porte, puis j'attendis sur les arches, mon sac à mes pieds.. La porte s'ouvrit et se referma, Virgil vint s'asseoir à côté de moi dans l'obscurité.
"Qu'Est-ce qui s'est passé?  demanda t-il
 - des conneries, répondsi-je.
- j'ai lu ce qu'ils ont écrit sur ton compte. Le
- ça et beaucoup  d'autres choses. Beaucoup d'autres choses. page 191
Cet automne là, Fred Kkelly me fit embaucher dans une équipe de forestiers comme tronçonneur d'arbres.  page 193
Ces hommes - les bûcherons ) étaient des gens du Nord....Des buveurs. de gros buveurs invétérés. ...Ils ne savaient pas quoi penser de moi. page 194
 
Je quittai Manitouwadge l'année de mes dix-huit ans....Les Kelly s'inquiétèrent d emon départ , même s'ils ne tentèrent pas de l'empêcher.  page 200
 
Je devins charpentier, couvreur, mineur, bûcheron, paveur de route, démolisseur, employé des chemine de fer, plongeur dans les restaurants,  ébourreur de peaux,  garçon de ferme, planteur d'arbres, démolisseur, ouvrier dans une aciérie et docker. page 203
..Alors, je commençai à prendre mes repas dans des bars et des tavernes...Et je ne sais plus très bien quand je me suis mis à boire. ...J'en devins accro. page 204
 
J'étais à une table, dans un coin d'un bar ouvrier, presque ivre mort, quand quelqu'un me secoue l'épaule
" Il faut te réveiller, mon gars". page 206 Erv Sift était un fermier....Il avait besoin de quelqu'un ....ça ne payait pas des fortunes mais c'était un travail honnête et j'avais le sentiment de lui devoir ça. ...Erv ne buvait pas beaucoup et il se débrouillait bien aux fourneaux Jamais il ne me fis payer un repas....J'eus donc un compte en banque pour la première fois depuis bien longtemps...page  209
Il était satisfait   de voir que je récupérais et que je me remettais sur pied....Pour l'essentiel, il me laissait tranquille.  Nous étions amis. Il y avait toujours entre nous plus de silences que de mots., mais nous comprenions le besoin d'intimité de chacun.  Je savais que sa femme lui manquait. Comment ils avaient vécu ensemble  près de trente ans....Erv Sift était un ange. Je n'en ai aucun doute. Il comprenait que je portais de vieilles blessures et ne me poussait pas à les mettre au jour. Il se contentait de  me propposer  la sécurité, l'amitié et mon premier foyer  depuis  bien longtemps...page 210
D'abord, ce furent quelques gorgées furtives pendant que je travaillais...Puis, ce fut une ou deux gorgées le matin. Et pour finir, tout s'écroula. ...Et je pris le volant une fois de plus....page 213
 
Quand on est paumé comme je l'étais, on boit toujours pour oublier. Pour oublier les choses banales et admises comme un foyer, un boulot, une famille,  des voisins.  On boit pour oublier les pensées, l'émotion. L'espoir.  On boit   pour oublier  que toutes les routes qu'on a prises, c'est la seule direction qu'on connaisse par cœur.  On boit pour oublier afin de ne plus entendre les voix, ne plus voir les visages, ne plus toucher les choses,  ne plus sentir.  On boit pour oublier  afin d'effacer ce lieu que seuls les poivrots de la pire espèce connaissent; ce monde au fond  du puits où l'on se réfugie dans le  noir, hanté à jamais par la conscience de la lumière. Je fus au fond de ce puits pendant un long moment. revenir à la lumière du jour faisait  un mal de chien. page 214
C'est ainsi que je finis par me retrouver à l'hôpital.  page 215
 
Je retournai au Centre  New Dawn. je ne l'avais pas programmé... ( il y a vécu avec Fred Kelly et Martha)) page 233 " Je suis tout simplement las de la vie que j'ai menée.  Je veux construire quelque chose de nouveau  sur l'ancien. je voulais revenir. Ici. c'est le seul endroit où j'ai senti que quelque chose était possible pour moi.  Je ne sais pas ce que je veux faire. je veux juste réfléchir  à ce qui est possible. " Je me tordais  les mains  et je les regardais tous les deux.....
" Ils nous ont vidé de l'intérieur , Saul.   Nous n'en sommes pas responsables......Aucun de nous dit Fred.Mais notre guérison dépend de nous. C'est ce qui m'a sauvé  De savoir que c'était à moi  de jouer".
- La partie peut être longue, dis-je.
- Et alors?
page 236
 
 
 

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