vendredi, mai 10, 2019

LES SEPT MARIAGES D'EDGAR ET DE LUDMILLA (J. C. RUFIN) 2019

Sept fois , ils se sont dit oui. dans des consulats obscurs, des mairies de quartier, des grandes cathédrales ou des chapelles du bout du monde. Tantôt pieds nus, tantôt en grand équipage. Il leur est même arrivé d'oublier les alliances. Sept fois, ils se sont engagés. Et six fois, l'éloignement, la séparation, le divorce.
 
Edgar et Ludmilla...Le mariage sans fin d'un aventurier charmeur, un peu escroc, et d'une exilée un peu "perchée", devenue une sublime cantatrice acclamée sur toutes les scènes d'opéra du monde. Pour eux, c'était en somme: "ni avec toi, ni sans toi". A cause de cette impossibilité, ils ont inventé une manière de s'aimer.
Pour tenter de percer le mystère, je les ai suivis, partout, de Russie jusqu'en Amérique, du Maroc à l'Afrique du Sud, j'ai consulté les archives et reconstitué les étapes de leur vie pendant un demi-siècle palpitant , de l'après-guerre jusqu'aux années 2000.  Surtout, je suis seul à avoir recueilli leurs confidences, au point de savoir à peu près tout sur eux.
Parfois, je me demande même s'ils existeraient sans moi.  J. C. R.
 
 
Ils étaient quatre, deux filles et deux garçons à rouler dans une Marly couleur crème et rouge pour relier Paris à Moscou. page11
Ils étaient rentrés depuis deux jours en URSS et s'enfonçaient dans les terres noires de l'Ukraine.
A la frontière, un cinquième passager les avait rejoints, à bord de la Marly...Un "guide touristique"....C'était un Géorgien d'une trentaine d'années...
Du fait de sa présence, les jeunes Français avaient très peu de contacts avec les populations. - si ce n'est aux étapes  prévues et aux interlocuteurs qu'on leur avait préparés. Page 21
 
(Ils arrivent dans un village et une jeune fille nue est dans un arbre) Les villageois s'étaient attroupés autour d'elle et allaient l'emmener mais le guide  voulut la voir et on la conduisit devant lui. Il avait grande envie de la frapper, mais il sentait autour de lui l'attention indiscrète des quatre étrangers et il se retint.
Il interrogea la fille...Elle regardait Edgar .....page 25
Quand un tel choc amoureux arrive, le temps est suspendu. Et quand il prend fin, aucun des deux épris ne pourrait dire combien il a duré.
Edgar ne bougeait pas. Il est difficile de rendre l'émotion qu'il ressentait. page 27
 
Une fois à Moscou, ils durent prendre part à des réceptions officielles d'une hypocrisie épaisse dans lesquelles personne n'était ce qu'il prétendait être, sauf eux. (les Français) page 29
 
(Edgar a décroché un travail pour Paris Match en URSS: faire un reportage sur Khrouchtchev)...C'était Ludmilla le but de ce voyage. Edgar n'avait fait que de l 'entrevoir mais il n'avait cessé depuis lors de penser à elle. page 33
 
Tout fut enfin réglé et une brève cérémonie put être organisée pour sceller l'union des deux inconnus. page 60
(Ils sont à Paris) Le contraste entre eux était saisissant. Ludmilla s'émerveillait de tout. Elle faisait de longues promenades dans les rues pavillonnaires...Edgar, lui, montrait tous les signes du désespoir.  Il avait contracté quelques dettes pour financer son voyage en Ukraine et devait maintenant les rembourser. page 67
 
Avec un vocabulaire simple, pour être sûr d'être compris, il annonça son intention de divorcer. ...Elle n'avait aucune envie de divorcer mais si cette séparation apportait à Edgar la paix et le bonheur, elle s'y résignait aussi, par amour. page 73
 
Avec ce divorce, Edgar avait retrouvé son énergie et cet humour qui était chez lui une  arme de combat. . Non pas qu'il fût heureux, il était libre, ce qui n'est pas la même chose. De cette liberté,  il ne faisait pas un usage hédoniste,: elle était la force qui le faisait avancer, imaginer, réaliser. page 77
 
Ludmilla se jeta dans l'étude ( de la musique). Le plaisir qu'elle y trouva lui fit oublier d'être malheureuse. page  83
Pendant ce temps, Edgar poursuivait, lui,  sa traversée de l'échec. page 83
Pendant qu'il gravissait à grandes enjambées les degrés de cette première réussite, il n'avait qu'une idée: revoir Ludmilla et lui offrir enfin la vie qu'elle méritait. page 89
 
L'amour était pour lui un corps mou auquel seul l'argent et tout ce qui permettait d'acquérir servait de colonne vertébrale. En somme, il jugeait son aptitude à être aimé en fonction de sa capacité à gagner de l'argent. Page 95
 
Le deuxième mariage eut lieu en juillet 1968, à la mairie du Xè arrondissement de Paris. Le calme était revenu dans la ville, les Parisiens partis en vacances, il faisait chaud. page 100
Ludmilla n'aurait jamais eu elle-même l'idée de ces nouvelles noces. Mais Edgar  les proposa, elle accepta tout naturellement. Elle y voyait une matérialisation du bonheur qu'ils vivaient depuis leurs retrouvailles. C'était aussi une occasion de s'habiller et de  faire la fête. page 101
 
Quand Ludmilla rentra boulevard Magenta, elle trouva Edgar soucieux d'une grosse vente prévue pour le lendemain. Au cours du dîner, elle lâcha négligemment:
- Je vais chanter à l'opéra.
- Ah bon , dit-il,  c'est bien.
Il était admiratif des talents de sa femme mais il faut reconnaître qu'il les considérait avec un peu de condescendance. L'essentiel pour lui était ailleurs, dans  ce qu'il faisait lui et qui lui apportait la prospérité. page 108
 
(Edgar a fait faillite, le couple ne possède plus rien) Edgar était plus abattu que jamais....Il s'accusait de ne pas être digne d'elle, de la rendre malheureuse, de l'avoir précipitée dans la pauvreté.....page 212
Ludmilla écouta tout cela silencieusement...Elle se leva, se planta devant lui...Puis elle parla.
- Maintenant, tu vas m'écouter.
Elle commença par lui dire qu'elle n'avait rien attendu d'autre de lui que de l'amour. Si elle avait tout risqué pour le suivre, ce n'était pas pour  de l'argent, ni un statut social, ni pour quelconques considérations matérielles. Elle l'aimait, c'était tout. Et elle n'espérait qu'une chose  de lui: qu'il partage avec la même force cet amour.
..Edgar, il ne parvenait pas à accepter l'idée  de cette égalité ( mari, femme)
- Dis-toi une chose, martela-t-elle sans le quitter des yeux, je ne suis pas à vendre et tu ne m'as pas achetée. je n'ai épousé  ni un compte en banque, ni un titre sur une carte de visite, ni un train de vie.
....- Et qu'est-ce qui me reste?  osa-t-il en redressant la tête. J'ai tout perdu.
 Mal lui en prit.
- Moi! hurla-t-elle. Il te reste moi. Mais cela n'a pas de valeur à tes yeux car on ne te l'a pas pris. pages 123, 124
....- Es-tu décidé, oui ou non, a traversé la vie avec moi en acceptant ce qu'elle nous apporte? Les joies, les  épreuves, l'inconnu. C'est ce qu'il y a  de plus beau à vivre, l'inconnu, tu ne crois pas?
Edgar opina mais haussa légèrement les épaules en signe d'impuissance...
- Je vais demander le divorce, prononça-t-elle, étonnée, elle-même par la netteté de cette réponse.
Il la regarda stupéfait.
- Le divorce? Et pourquoi?
- Pour que tu comprennes que je ne suis pas avec toi pour un papier. pour te délivrer des obligations que tu crois avoir à mon égard.  pages 124, 125

Il est difficile de comprendre pourquoi à peine un an et demi après un divorce qui les avait rendus si heureux, Ludmilla et Edgar éprouvèrent le besoin de se remarier. page 144
 
Edgar aurait pu souffrir de sa situation; il traînait  sa faillite frauduleuse, ne gagnait rien et vivait grâce aux revenus de sa femme. Pour quelqu'un qui avait eu naguère une si haute idée de ses responsabilités de "chef de famille", c'était l'opposé de toutes ses valeurs.
Or, non seulement, il ne fut pas sujet à la mélancolie, mais il traversa cette période avec un bonheur complet. page 148
 
Bien des ennuis de Ludmilla et d'Edgar sont venus de leurs fréquentations...
Cependant, le mari et la femme n'eurent jamais en la matière le même comportement. Lui était attiré surtout par les amitiés superficielles  et les personnalités originales, souvent  un peu troubles....
Ludmilla, au contraire, n'abandonnait jamais personne....Toute son existence, elle fut entourée d'une sorte de cour de gens aussi différents qu'il était possible....Ludmilla ne choisissait pas en fonction de la notoriété mais en suivant sa seule sympathie. page 156
Edgar était à l'aise avec tout le monde mais de son époque de pauvreté, il avait gardé une dilection particulière pour les gens ordinaires.  page 159
 
Le capitalisme offre une chance à qui sait la saisir: il blanchit tout, dès qu'un degré suffisant de réussite fait oublier l'objet initial et le remplace  par ce qu'il génère, c'est-à-dire l'argent.  page 194
 
Il (Edgar ) aimait prodigieusement sa femme, et,  sans qu'il s'en rendit compte, ce sentiment lui faisait désirer toutes les autres. page 211
 
Quand elle n'était pas avec lui ( son professeur d'opéra, Karsten) Ludmilla réfléchissait longuement à  ces relations tumultueuses. Ce n'était pas de l'amour. ...Ses relations avec Edgar; A celles-là, seules, elle réservait  le nom d'amour. ..C'était un face-à- face de tendresse, de respect,  de désir paisible. Elle devait d'ailleurs reconnaître que l'amour physique y prenait  peu de place....Elle aimait sa tendresse pour Ingrid( leur fille), même si elle souffrait d'en être exclue par l'enfant. page 213, page 214
Le poison du doute infectait la vie d'Edgar. (Il soupçonne Ludmilla et Karsten d'être amants) ...Que la jalousie survienne et l'amour enfoui réapparaît, balayant tout. page 224
Le troisième divorce de Ludmilla et d'Edgar fut le plus violent, le plus conflictuel et le plus long de tous....A leur colère personnelle s'ajoutèrent les conseils avisés de tous ceux qui s'emploient dans de telles circonstances à rendre le malheur plus profond et la séparation plus complète. Les amis chers, de part et d'autre,  vinrent conforter chaque combattant dans la certitude qu'il avait raison de se battre et ne devait rien céder....Quitter l'un ne signifiait pas qu'elle allait vivre avec l'autre: l'aventure avec l'Italien et son mariage avec Edgar étaient deux faces d'une même histoire. l'une servait de contrepoids à l'autre.
Enfin, le 10 juin 1983, ils se retrouvèrent une nouvelle fois sur les bancs du palais de justice. Ils y arrivèrent brisés et mutiques tandis que leurs avocats babillaient. On aurait cru deux prisonniers que les hommes en noir auraient capturés....Edgar obtenait la garde d'Ingrid. pages 229 et suivantes
 
Le quatrième mariage  fut fixé pour le début du mois de juillet. page 270
Quand ils se décidèrent (Edgar et Ludmilla)  à quitter le pavillon d'Ermenonville , au petit matin, ils durent affronter
  ce que, tout en prétendant le désirer, ils redoutaient le plus: se retrouver seul à seule.
Rien ne provoque la détresse comme le bonheur quand il est obligatoire. En ce jour  de noces, ils étaient contraints  de  se montrer heureux d'être ensemble. page 273
On peut donc dire qu'ils cohabitaient plus qu'ils ne vivaient ensemble. page 276
(Edgar  a été vu en Amérique ne compagnie d'une prostituée, mineure, rencontre téléguidée par un "ami" de Ludmilla.)  L'affaire  eut un retentissement énorme.
....Ainsi prit fin la quatrième union d'Edgar et de Ludmilla après quelques mois seulement d'une cohabitation sans passion. Si cette séparation n'avait pas eu de si graves conséquences, ils en auraient été, l'un et l'autre soulagés. page 292
Face à la tempête médiatique,  Edgar, je l'ai dit, a fait son choix de sauver ses entreprises...Les partenaires et subordonnés d'Edgar ont d' eux    , en face  d'eux, un homme grave,, déterminé, au fait de ses affaires. page 297...S'il suscitait de la sympathie, il ne se livrait pas, restait  solitaire et secret.  DE là  venait sans doute,  que Ludmilla ait toujours pris pour lui une place singulière.  Il y avait de l'amour certes, avec les fluctuations qu'on  a décrites. Mais une amitié les liait peut-être plus profondément encore. Elle était un confident  et jouait dans l'esprit d'Edgar...Le rôle de l'ami qu'il n'avait pas. page 298
...On avait appris peu après ( la faillite)  qu'il avait quitté la France à bord d'un vol pour Dubaï. Mais sa destination était inconnue. Un mandat international  était délivré contre lui. page 312

....Huit mois après son arrivée ( à Cape Town)  qu'il prit la décision d'interrompre le dialogue intérieur  qu'il entretenait avec lui-même. Il eut l'idée d'écrire à Ludmilla.  page 322
Deux mois se passèrent avant que Ludmilla prît la décision...
Ludmilla l'attendait, debout sur la terrasse. elle se tourna vers lui. Ils eurent un moment de surprise tant ils avaient l'un et l'autre changé. Ils étaient réveillés du long et haïssable cauchemar du succès, délivrés du culte narcissique  d'eux-mêmes que leur avaient imposé des carrières hors du commun. ..Ludmilla fit un pas. Edgar avança vers elle, haletant de sa course et tremblant de surprise. Puis, ils s'étreignirent, envahis l'un et l'autre par la sensation d'être à nouveau au complet dans ce monde. pages 325, 326
 
(Ingrid, la fille d'Edgar et  de Ludmilla reçoit un courrier de ses parents)
-3Il s sont dingues.
- Qui ça? "ils" demandai-je
- Mes parents.
- Eh bien?
- Ils m'annoncent leur mariage.
je ris à mon tour.
- ça fait combien maintenant?
-  Cinq!
- Ils t'ont donné des explications?
- Pas plus que  les autres fois. Ils disent qu'ils se sont retrouvés au Cap. Et comme d'habitude, ils invoquent des raisons pratiques: mon père est résident en Afrique du Sud,. Pour que Ludmilla reste avec lui, il fallait qu'ile se marient. page 330
 
Le  14 février 2006, dans son cabinet ...à Bourges, maître Paul Vouzeron, avocat du barreau, vit entrer une femme inconnue.......
- mon mari e t moi-même voulons divorcer.
- De nouveau?
- Oui.
....Maintenant que tout est terminé, cher monsieur, vous pouvez bine me dire  la vraie raison. Pourquoi avez-vous divorcé cette fois-ci?
- Comment vous n'avez pas deviné?
- J'avoue que non.
- Eh bien  maître, c'est tout simple. Pour nous marier. page 344
 
(Ingrid et son compagnon - qui est le narrateur,  sont chez Edgar et Ludmilla)
- Nous avons une grande nouvelle à vous annoncer.
Ingrid tressaillit.
- Nous avons divorcé, avoua-t-il d'une voix tremblante....
...En y réfléchissant, poursuivit-elle ( Ludmilla)  nous nous sommes aperçus qu'aucun de nos mariages n'a été un vrai mariage.
- Qu'entendez-vous par vrai mariage? , maman?
...Le premier était un mariage blanc. Ou tout comme: l'URSS, pas de visa, pas de papiers.
- Bref,  éluda Edgar.
- Le deuxième, un mariage d'opérette. La Rolls rose, le frac, ...
- Le troisième, un mariage de convenances.
- Le quatrième, un mariage pour les médias, Paris- Match, Point de  vue, strass et paillettes.
- Le cinquième , conclut Edgar lugubrement, un mariage d'exil.
.....- Si bien qu'aujourd'hui, nous allons nous marier, si l'on veut , pour la première fois.
- Vous aimez vraiment cela? dis-je pour les taquiner.
Mais Edgar répondit très sérieusement.
- Oui, nous aimons cela. Nous aimons ça comme un rêve, qui était celui d e notre enfance, et que nous n'avons jamais réalisé, bien que nous ayons cru l'atteindre. Et avec le temps, voyez-vous, le sens  de tout cela a changé.  Il nous emble aujourd'hui que le mariage est quelque chose de trop sérieux pour le confier à de jeunes gens.  Ce devrait être un aboutissement, vous ne croyez-pas? Un but à atteindre, un idéal. Pour y parvenir, il faudrait toutes les ressources de la maturité, toutes les leçons de l'expérience et le temps surtout, le temps pour rencontrer la bonne personne et la reconnaître.
...- bon, vous avez envie de  faire la fête. Vous n'étiez pas obligés de divorcer pour ça.
- Tu te trompes, intervint Ludmilla. A ce jeu-là, il faut miser. Et gros. Pour que l'engagement soit total, il faut la liberté de ceux qui  y consentent le soit aussi.
- Charabia, grogna Ingrid... page 348

( Edgar  a acheté un château pour ce sixième mariage et  a invité plein de monde) - Nous avons eu affaire à tous les corps de métiers qui s'occupent de mariage, de près ou  de loin: maires, consuls, notaires, avocats, prêtres et même ...détectives privés.....Nous avons décidé cette fois-ci de nous en passer.....Bref, nous sommes arrivés à la conclusion que la seule autorité à laquelle nous avions envie de nous en remettre,  c'était nos semblables, nos frères humains,. Vous.
Il laissa passer un temps puis conclut:
- C'est à votre garde vigilante que nous allons confier notre serment.
....Ensuite, tour à tour, les mariés se demandèrent leur consentement et se répondirent un  " oui". sonore. ..Ils échangèrent leurs anneaux, de fines  tresses d'acier sans valeur...Puis ils s'embrassèrent.  page 361, 362

Il ( Edgar) s'est éteint paisiblement à la fin du mois d'août.
..A mesure que les années passaient , - et Ludmilla  vécut six ans après la mort d'Edgar - elle parlait de  moins en moins volontiers de lui....Elle ne voulait plus parler de lui au passé. Elle pensait à lui souvent, peut-être même constamment, et cette présence permanente lui interdisait de le considérer comme un personnage disparu. Il était toujours présent en elle....Edgar était un véritable interlocuteur à qui elle livrait d=ses pensées et dont elle obtenait des réponses. je e compris quand je me rendis compte que, les rares fois où elle parlait de lui, elle utilisait le présent.
- Vous savez ce qu'il croit? me demanda-t-elle un jour ...
Je ne répondis pas..
- Il pense  qu'on va se retrouver au Ciel  un jour.
...- C'est bizarre parce qu'il n'est pas tellement religieux....
..;- Je sais bien pourquoi il croit cela; C'est tout lui, Tout lui. Vous avez deviné, bien sûr?
La question ne s'adressait pas à moi mais à un auditoire inconnu qui peuplait la grande salle de ses rêves.
- Non? Vous ne trouvez pas?  C'est simple. Il croit qu'il y aura  là-haut je ne sais quel type..et qu'en nous voyant, il proposera de nous marier.
Sa gaieté lui faisait presser le pas...
- ça fera sept. Un chiffre qui lui plaît.
Nous étions arrivés près d'une écluse...
...- On verra bien. page 368
 
 
 
 
 
 

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