mardi, mai 07, 2019

LE MONDE SELON GUIREC ET MONIQUE ( Guirec Soudée) 2019

Un marin,
Une poule,
Un incroyable voyage.
 
Jeune Breton qui n 'a   jamais connu   d'autre terrain de jeux que l'océan, Guirec Soudée écume les mers du globe avec pour seule compagne, une poule, Monique.
Ensemble, ils ont traversé l'Atlantique, rallié le Groenland, affronté 130 jours emprisonnés au cœur de la  banquise, franchi le périlleux passage du Nord-Ouest , mis les voiles pour le Grand Sud, essuyé des tempêtes dans  les  plus extrêmes latitudes, passé le Cap Horn, rejoint l'Antarctique avant d'amorcer un long retour jusqu'en Bretagne.
L'incroyable histoire d'un   garçon opiniâtre, qui n'attend pas que ses rêves se dessinent à l'horizon, et d'une  poule , concentré de fantaisie et de  courage, qui offre un œuf par jour à l'aventurier.
 
Guirec Soudée est originaire  de la petite île d'Yvinec dans les Côtes d'Armor. A 21 ans, convaincu qu'il vaut mieux vivre ses rêves plutôt que de rêver sa vie, il quitte tout pour faire le tour du monde en solitaire à bord d'un voilier de 10 mètres, fort de beaucoup d'humour et   de ténacité.
 
C'est ici que tout commence
 
Décembre 2012..
 
J'ai mon bateau. Je suis descendu de Bretagne pour aller le chercher dans le Sud, à Martiques. Moi, Guirec, originaire de Plougrescant, dans les Côtes d'Armor, j'achète un bateau en Méditerranée! page 13
Yvinec, c'est le plus bel endroit du monde. sur l'île, il y a une seule maison, la nôtre. Le continent n'est pas loin, 1 kilomètre à peine, lorsque la mer est basse, il  est impossible de rejoindre la terre à pied, et à marée haute, il n'y a que nous sur le caillou. page 16
 
Je voulais naviguer en bateau, mais avant, il me fallait de l'argent. Alors, j'ai tout quitté. Mon île, ma famille, le lycée, le confort d'une vie bien réglée.
J'ai vendu ma moto, acheté un billet pour l'Australie, un dictionnaire français-anglais, un guide Lonely Planet et j'ai tout planté là. Il me restait 200  euros. ...J'ai trouvé du travail à la récolte des pommes, des pastèques et aux vendanges......pages 18, 19
 
Je suis parti fin novembre. A l'arrache. Juste après avoir peint "Yvinec" en lettres vertes sur un côté de la coque. Pas le temps de faire les deux....La vie est trop courte pour les regrets. Tout anticiper ne sert à rien, sauf à t'empêcher d'avancer....Mon but, ça , je ne l'avais encore dit à personne , ce n'était pas de faire le tour du monde. C'était d'aller au bout du monde.  page 23
 
La veille de mon départ, j'ai dû appeler mon ami, Romain, pour lui demander de me réexpliquer comment on faisait le point, comment on calculait la longitude et la latitude sur une carte. page 24
 
J'ai appareillé tout seul. Personne n'était là,  et c'était mon souhait. page 27
 
( Guirec est à Madère ) Pour la première fois, je vais naviguer un mois d'affilée complètement seul. J'en meurs d'impatience. Avec une seule ombre au tableau: j'aurais aimé une petite compagnie animale. Mon père m'y a encouragé. ..;Un animal un peu utile. C'est alors que l'idée d'une poule m'avait effleuré. ça ne prend pas de place, ne fait pas trop de bruit et ça pond des œufs! Mon père avait jugé l'idée excellente. ...J'en parle à Iao...et quelques jours plus tard, arrive au Bahia un gros carton, à l'intérieur , une petite boule de plumes.
Une jolie poule rousse avec sa crête rouge vif et sa barbichette.
...Je la dépose sur le pont d'Yvinec. Elle secoue un peu ses plumes avant de partir en reconnaissance, circonspecte...Je dois lui trouver un nom. Sur mon bateau, j'ai plusieurs bols bretons, avec un prénom écrit dessus. J'ai le mien, bien sûr, un bol " Guirec" que j'ai emporté avec moi. Et puis , il y en a deux autres que d'anciens propriétaires ont laissés. Un "Jeannette" et un "Monique". J'hésite et finalement, je choisis Monique, ça sonne bien Monique pour une poule. pages 43, 44, 45
 
Première partie
 
Notre traversée de l'Atlantique.
 
Nous sommes partis! Le 17 avril 2014, à 19 heures. Si tout va bien, nous serons aux Antilles la première semaine de mai.  page 53
 
Comme je m'apprête à vivre quelque chose d'exceptionnel, j'ai emporté des petits carnets sur lesquels j'écrirai tout. Chaque jour, je consigne la météo, la vitesse du vent, celle d'Yvinec, ce que je mange,  ce que je pêche, un peu tout  et n'importe quoi, afin de conserver des souvenirs. Sauf que pour le moment, je n'ai pas grand-chose  à raconter. page 57
 
Après douze jours de mer, je commence à m'ennuyer. Je relis les notes dans mon cahier.
...Je commence à être impatient d'arriver, et je me  prépare déjà à la suite, au nouveau défi qu'il me faudra trouver. Monter vers le nord, aller voir le Groenland, à la rencontre des ours  blancs, des phoques et des renards polaires...et m'enfermer dans les glaces?
L'ennui me fait cogiter. Moi qui regarde toujours devant, je me surprends à me tourner en arrière. Je n'ai pas revu ma famille depuis un an. Mes sœurs ont eu des bébés que je ne connais pas ou peu. Mais c'est surtout à mon père que je pense. Je suis le petit dernier de ses huit enfants, il m'a eu tard. On est très proches, lui et moi. C'est la dernière personne que j'ai appelée avant de partir, la seule à me comprendre, à ne pas me traiter de fou quand je lui raconte mes projets, à m'encourager. A l'inverse, ma mère et mes soeurs se récrient: " Non Guirec, ne pars pas, c'est de la folie!" plus je veux leur prouver de quoi je suis capable. J'ai beaucoup de choses à leur prouver , et à me prouver aussi. Même si je ne sais pas encore bien quoi. page 71
 
Jour 27, 14 mai.
Incroyable! Je n'arrive pas à y croire. Quelque chose se dessine au loin. Une étendue de sable.
Terre en vue! On a réussi, à nous les Caraïbes! 
...J'appelle mon père, la dernière personne que j'ai eue au téléphone avant de quitter El Médano, la première que je veux entendre au moment de toucher terre.
" Papa, papa, c'est bon, j'y suis! Je l'ai fait papa, j'ai réussi. "
Je rigole au téléphone, je n'ai jamais été aussi heureux de ma vie.
J'ai juste  le temps de sentir la fierté dans  sa voix, avant de perdre le réseau.  page 79
 
Jour 28, 15 mai.
Vingt-huit jours et vingt-cinq œufs plus tard. , nous arrivons à Saint-Barth. Monique se sera bien amarinée. page 79
 
Ces vingt-huit jours en mer m'ont appris à faire corps avec Yvinec: manger, me déplacer, dormir à la gîte. Appréhender  ses faiblesses, jouer de ses qualités, anticiper la météo....
Désormais, je me connais mieux. Je pourrais  éprouver du découragement, m'apercevoir que je me suis trompé, que la solitude est trop lourde à porter, que je manque  encore de maturité pour une navigation en solitaire, que, finalement, je ne suis pas fait pour ça. C'est tout le contraire, j'ai découvert que j'aime la solitude, l'immensité et mon bateau. Et que j'ai envie de continuer, tout simplement. page 80
 
 
Deuxième partie
 
Pris dans les glaces
L'hivernage.
 
 Le 29 juin, à 6 heures, Monique se met à chanter avec le soleil. Je suis déjà sur le pont, excité. Je suis tellement impatient, je n'ai pas terminé de ranger Yvinec, c'est un joyeux bazar à l'intérieur....Cap sur le Nord , ma Monique! page 97
 
Après trois jours de navigation (après Halifax) plutôt  agréable, en équipage, on arrive à Saint-Pierre-et-Miquelon., un petit morceau de France au bout du monde. Nous sommes accueillis par une population généreuse .Tout le monde a le sourire. La télévision locale vient nous filmer à bord, on fait l'ouverture au  journal télévisé.
...Les températures baissent sérieusement.page 100
A trois jours de Groenland, apparaissent dans le ciel, des espèces de voiles verts, jaunes, roses qui dansent  au-dessus de nos têtes, comme si les extraterrestres diffusaient  des hologrammes;  Elles sont là! Mes premières aurores boréales, encore plus belles que je ne les imaginais, nous restons ébahis , la tête en l'air, le mât d'Yvinec semble  diriger l'orchestre  de lumières. page 101
 
Le 18 octobre, nous quittons enfin Illulissat avec un moteur en état de marche et un ponton couvert de bidons.  A 6 heures du matin, j'enfile mon collant et un  pull. C'est le noir complet dans le bateau...Le port est encore gelé....J'enclenche la marche avant. On est partis.
 Est-ce bien raisonnable? J'évacue la question.  De toute façon, je connais la réponse. C'est sûr, je suis un peu culotté, un peu inconscient. Mais renoncer, après tout le mal que je me suis donné,  je ne peux pas. page 113
 
Quand je suis invité  quelque part, je n'aime pas arriver les mains vides. J'essaie toujours d'apporter quelque chose, mais ici, l'histoires e complique... Alors, j'ai une idée: un œuf de Monique, tout frais pondu de ce matin. Je retourne au bateau, j'attrape le dernier et l'emballe délicatement dans du papier....un œuf tout frais, ils n'en ont jamais vu;  et  les poules, ils ne  les connaissent qu'à la télé ou dans l'assiette.  ( Guirec est au Groenland à Saqqaq) page 118
C'est le bout du monde, mais la société de consommation y est implantée de plain-pied. En fait, dès qu'un objet tombe rn panne, ils le rachètent, ils ne  font rien réparer.
De toute façon, il n'y a ni électricien, ni maçon, ni plombier, page 120
 
Sur le pont, le thermomètre indique - 28 degrés....Un iceberg a profité pour venir nous tenir compagnie....A l'extérieur, j'aperçois une lumière au loin. C'est un bateau de pêche, il me semblequ'il arrive vers nous.
Mais c'est Uno. ça alors, déjà de la visite!...Il met sa main sur le cœur, et me fait le signe " non", je ne comprends plus rien , si ce n'est  que ça semble sérieux.
" Viens Uni, monte! Come on board"
Une fois au chaud, il sort son téléphone portable et me montre la capture d'écran.  C'est un message pour moi, un message de ma  sœur Nolwenn
Je prends le téléphone. C'est du français, pourtant j'ai beau lire, je ne comprends pas. Parce que c'est incompréhensible. Parce que c'est inimaginable.
Mon père est mort.
C'est arrivé la veille...
Et maintenant, je suis là, tout seul, comme un con, au milieu de nulle part, tout seul avec une poule.
Uno me prend dans ses bras. Il ne peut rester, le temps est mauvais et il  veut rentrer avant la nuit. Il me serre une fois encore contre lui, et s'en va.  page 131
 
Si je résume, mon père est mort, il fait nuit tout le temps, on ne pêche pas, il y a un temps pourri, de la glace partout sur le bateau, la pompe de la cale, l'évacuation de l'évier, le spot pour éclairer à l'extérieur, le moteur de l'annexe ne marchent plus.
Heureusement, il y a Monique. Si je garde le moral, c'est en grande partie grâce à elle.  Il y a vraiment un truc entre nous.  On commence à bien se connaître tous les deux.  Elle me fait rire autant qu'elle m'énerve.  page 143

20 décembre. Je me réveille à 11heures, jette un coup d'œil à travers le hublot et, surprise, une fine pellicule grisâtre recouvre la mer...La glace s'est formée autour du bateau.. ça y est! Enfin! C'est la banquise! c'est la banquise qui s'installe! Un mois que je l'attends! page 147

11 janvier. Je ne trouve pas les mots pour exprimer la beauté du paysage ce matin. ...Je comprends ce que je suis venu chercher ici.  page 164
 
26 février On a encore perdu un peu de banquise au large. L'heure de la débâcle a sonné. Elle était censée se produire aux alentours du mois de mai.  page 183
Le froid n'a pas tenu longtemps, le thermomètre extérieur indique - 3 degrés. page 185
 
Le 2 avril. Le soleil est revenu. La glace a presque disparu, un petit  vent d'est nous pousse vers le large. C'est le moment. Avec un pincement au coeur, je remonte les 80 mètres de chaîne. Puis, je hisse les voiles et Yvinec glisse sur l'eau glacis. page 191
Cent trente jours et cent six œufs plus tard, nous quittons doucement ce qui fut  notre enfer de glace, notre paradis blanc. Dans cette baie silencieuse, je laisse une partie de moi. Quelques mois à peine se sont écoulés, pourtant quelque chose a changé. Je crois avoir trouvé ce que j'étais venu chercher: moi page 192
 
Troisième partie
 
 Le passage du Nord-Ouest.
 
A la fin du mois de mai,  je retourne à Llulissat pour remettre mon bateau en état....Avec le printemps, Monique s'est mise à me suivre partout., toujours entourés d'une nuée de gamins joueurs.  Mais, elle, une seule chose l'intéresse: les moustiques - très nombreux à cette saison- elle les attrape au vol  d'un geste expert et les dévore goulûment.
A la fin de mai, le soleil ne se couche plus. page 197
 
(Après une opération de l'appendicite à Paris)  Le dimanche 30 juillet 20016, à 23h05,  dans la douceur d'une nuit ensoleillée, l'estomac noué et le cœur en vrac, je lève l'ancre.
Un long chapitre se referme.
....Pendant ces mois sur la banquise, j'ai appris à  ralentir,  à réfléchir, à me poser pas mal de questions sur l'existence.
J'ai eu des moments de découragement, de ras-le-bol; mais ça n'a jamais duré. Et je n'ai jamais eu peur de mourir . J'ai craint de perdre mon bateau, et c'était horrible , de perdre  Monique aussi. 
J'ai compris que je ne manquais ni de courage, ni de force. Avec la mort de mon père,  j'ai appris ce que voulait dire "plus jamais". J'ai affronté une nature hostile, des tempêtes, le froid, la glace, la neige, les échouages. Mais je suis allé jusqu'au bout, sans baisser les bras. C'est déjà pas si mal. page 199 
 
....C'est ainsi, que le 1er septembre 2016,  après  trente-deux jours de navigation et 3400 milles, soit 6000 kilomètres, après le froid, la faim, la fatigue,  on jette l'ancre à Nome,  Alaska, point officiel d u passage au Nord(Ouest.
On a réussi, Papa, si tu me vois, tu dois être fier. ...Je ne suis pas le premier  à avoir franchi le fameux passage à la voile et en solitaire, mais une chose est sûre: Je suis le plus jeune et Monique est bien la première poule au monde  à pouvoir dire: " J'ai fait le Nord-Ouest". page 214
 
Quatrième partie.
 
De l'Alaska au Canada.
 
Grâce à Raino,, j'en apprends  plus sur les Amérindiens qui ont dû composer avec les pressions de la culture américaine...Puis, en anglais, il m'explique  que c'est  par l'art que sont transmises  l'histoire et la culture amérindiennes de génération en génération. page 229
Le 31 octobre 2016, je lève l'ancre. Yvinec glisse sur une eau lisse.
Le lendemain, nous reprenons la mer en  direction du Canada.  page 231, page 232
 
Malgré tout, je suis heureux, serein. Je regarde notre tracé sur la carte, voilà nous avons fait un demi-tour du monde. Où irons-nous ensuite?  Je ne cesse d'exploiter  des  champs du possible.  Mon doigt se perd  sur le globe, je me sens libre, libre comme l'air. page 234
 
Alors que l'été  s'installe,  je suis récompensé de mes efforts. Le bateau n'a jamais été aussi beau! A l' intérieur, gazinière toute neuve, une douche bricolée et des toilettes utilisables, un luxe!  Les murs sont complètement refaits, et fraîchement repeints. ...Page 243
Avant de passer une troisième fois le Cape Scott, je m'arrête au nord de Vancouver, à Hope Island. page 245
 
Après six jours de navigation au portant, j'arrive au large des côtes californiennes....Surgit  la silhouette du Golden Gate. page 247
Je m'engage sous le pont  avec Yvinec; toutes voiles dehors, moi et Monique sommes impressionnés et fiers de franchir ce monstre d'acier. page 248
 
 
Cinquième partie.
 
En route vers le Grand Sud.
 
Le 30 novembre, au matin,  nous repassons le Golden Gate., cette fois  en direction  du grand large, cap sur la Pacifique Sud. On quitte la civilisation, et pour longtemps. Pour atteindre Ushuaia et l'Amérique du Sud, 7000 milles de navigation sont à parcourir, l'équivalent de trois traversées de l'Atlantique du  Cap Vert.  aux Antilles. Si tout va bien, nous en avons  pour deux mois de mer. page 253
 
Au large du Mexique, le climat tropical se fait ressentir, cela fait plus de deux ans que je n'avais plus senti la chaleur sur ma peau.  page 255
 
Aujourd'hui, c'est Noël et quel plus beau cadeau que le passage e l'Equateur! C'est une grande première pour Yvinec, , Monique  et moi. J'éprouve une nouvelle excitation, Monique n'a pas l'air de se rendre compte que nous surfons sur nos rêves d'enfance. page 258
 
Nous ne sommes plus loin du point Nemo, l'endroit le plus éloigné de toute terre, le plus isolé de la planète. C'est plutôt flippant. Un  sentiment de grande solitude s'empare de moi, je le chasse de mon esprit. page 264
 
On devrait arriver au Cap Horn dans  trois ou quatre jours. Et ça y est, j'ai vu mon premier albatros!J'en rêvais, c'était magique de le voir planer, épouser la houle, avec une telle légèreté. page 268
Nous passons le Cap Horn le 19 février, sans nous en rendre compte, trop loin pour apercevoir la terre. page 271
 
Cape Town nous ouvre les bras, marquant la fin des hostilités. J'exulte à la vue des premières courbes montagneuses. Quelle délivrance!   quel soulagement! page 281
 
Sixième partie
 
La longue remontée.
 
Après seize jours de mer, terre en vue! Nous sommes vendredi 13, toutes voiles dehors au beau milieu de l'océan, la mer est formée, et laisse apparaître par intermittence la dernière terre d'exil de Napoléon.  L'ambiance est mystique. Sainte-Hélène me plaît déjà. page 287
 
Nous passons les îles de la Dominique, Guadeloupe, Montserrat, Saint-Christophe. Je passe au vent de Saint-Barth...page 291
 
Le 15 décembre, au matin, je m'engage dans le Kerpont entre l'île de Bréhat et Béniguet...La baie de Paimpol s'ouvre à moi. Dernier bord sous voile. Yvinec glisse à toute allure, Monique est dressée sur ses pattes, et moi, je suis survolté. Je suis fier de ma petite poule aux œufs d'or, mon équipière de choc. La foule nous attend au bout de la jetée., la musique bretonne retentit, mon cœur s'emballe, je suis ivre d'émotion.  Un mélange de fierté et d'accomplissement me submerge. Tout se bouscule dans ma tête.  Flash-backs, je n'en reviens pas, on aurait dû mourir sept fois au moins, mais on l'a fait:" On l'a fait, Momo, on a réussi! On est à la maison! " A quai, toute ma famille bondit d'impatience. C'est l'heure d'affaler les voiles.
 
Il ne manque que toi papa....page 296
 
 
 
 
 

Aucun commentaire: