mercredi, juin 05, 2019

UNE LONGUE NUiT MEXICAINE ( Isabelle Mayault) 2019

A la mort de sa cousine sur la route du Pacifique, au Mexique, un homme hérite d'une valise. Il découvre qu'elle contient des milliers de négatifs des photos de la guerre d'Espagne prises par Capa, Taro et Chim. Et se retrouve dans l'embarras. Faut-il  par loyauté se taire et s'en faire le nouveau gardien? Ou en dévoiler l'existence ?
Pour en décider, il remonte la piste des propriétaires successifs de la valise et reconstitue, près de soixante-dix ans après, la longue nuit pendant laquelle l'héroïsme, la discrétion, l'audace de quelques hommes et femmes ont sauvé ces précieux clichés.
A lui, désormais, d'en imprimer le nouveau destin. ( L'histoire de la valise est véridique: LA VALISE MEXICAINE  a refait surface en 2007, à Mexico, chez un documentariste mexicain d'une cinquantaine d'années. , 4500 négatifs, Actes Sud en a tiré un roman)
 
 
Première partie: Greta Ortega.
 
Leur rencontre (Carlos et Greta)   eut pour cadre la nuit sanglante du 2 octobre 1968 que l'on appelle depuis, au Mexique, du moins pour les personnes qui en parlent aujourd'hui, au Mexique, appellent la nuit de  Tlatelolco. Carlos filmait, depuis plusieurs semaines, les manifestations  d'étudiants et d'ouvriers dont les mouvements avaient convergé, comme dans un certain nombre de pays du monde en 1968, pour remettre  en question le pouvoir en place. page18
 
Je ne sais pas s'ils avaient, lui et elle,  senti  d'instinct le basculement qui s'opérait autour d'eux ou s'ils avaient laissé leur raison gouverner; s'ils avaient compris tout de suite que les  hommes qui tiraient appartenaient aux forces de l'ordre...Page 20
"Tu vois les jeunes hommes qui tremblent sous leurs casques, derrière  le parapet  en pierre là-bas? ça, c'est l'armée. Et ceux qui font le tour de la place en  tirant à l'aveugle? ça , c'est la police. " dit Greta.  page 21
 
(Greta est morte dans un accident de voiture)  Carlos m'appela deux ou trois semaines après l'enterrement de Greta. le notaire  lui avait fait part de l'existence d'une valise qui, selon le testament de Greta, m'était attribuée. S'il s'agissait de la valise à laquelle je pensais, et il ne pouvait s'agir que de celle-là, alors je connaissais son contenu.  Il m'avait été révélé par ma cousine elle-même, il y avait quelques années de cela. page 26
 
Greta est la fille de la sœur de ma mère.  page 29
Enfant, j'avais demandé à ma tante , la mère de Greta,  si les gens qui mouraient vieux arrivaient vieux au paradis et les gens qui mouraient jeunes, jeunes.  Elle n'avait pas su me répondre. page 30
On a tort de croire que la jalousie disparaît avec la mort. page 31
 
( Greta) Sans entrée en matière, elle me dit: " Tu te souviens de la malle dans la chambre de maman? Je me rappelais en effet cette console recouverte d'un tissu bleu surpiqué de  fleurs mauves sur laquelle je m'asseyais, petit, pour la regarder essayer les nippes de notre grand-mère. page 43
 
Greta me révéla que ma tante Maria, celle qui ne s'aventurait pas hors de son jardin que pour se rendre à la messe,  avait rapporté au Mexique, une valise contenant des bobines et des poignées de négatifs ayant appartenu à trois photographes partis couvrir la guerre d'Espagne.  Parmi ceux-là, je connaissais un peu le nom de Robert Capa , mais ces histoires venaient comme par-dessus l'océan, d'une époque lointaine  et le lien entre eux et  notre famille ne m'apparaissait très clairement. Il ne me paraissait pas important non plus.  page 45
 
Deuxième partie:
 
Maria Ortega.

L'union de mon oncle et  de ma tante (Ortega et Maria )  comme celles qui durent une vie,  était profonde  et fragile, grandiose et impure, mystérieuse et  évidente.  page 66

Peu de temps après l'installation de Maria à Mexico, un ami de mon oncle, un certain Lujon, arrivé à un poste important au ministère des Affaires étrangères, mit Ortega en piste pour qu'il devienne diplomate. La carrière de mon oncle à l'étranger devait durer  plus d'une dizaine d'années. Quitter ses mosaïques, son jacaranda et sa chèvre a dû plonger  celle qui n'avait pas prévu  de devenir globe-trotteuse dans un sentiment proche du déchirement. Pour autant, elle était prête. En disant oui à ce mariage,  elle avait dit oui aux tiroirs à double fond, et ne détestait pas les surprises.  page 69
 
Début 1938,  Ortega fut nommé ambassadeur du Mexique en France. Il n'était pas plus effrayé que ça par l'arrivée imminente de la guerre, parce qu'il ne se sentait pas personnellement concerné...Le général fut bien obligé, pour faire son travail correctement à partir de 1939, de dîner avec des gradés allemands, ainsi que de hauts fonctionnaires pétainistes, ce qui, à l'époque, n'était pas un gros mot en France.  Mon oncle s'en accommodait dans la mesure où il était un homme de circonstance , pas de convictions. Ortéga savait profiter  de ce que cet environnement avait à offrir.  page 70
 
Olivia prit un air grave et se tourna vers ma tante avec un visage de gladiateur...."J'ai quelque chose d'important à te montrer" dit Olivia avec brusquerie., une phrase que Maria ne s'attendait pas à entendre ce jour-là, un jour qui avait commencé tranquille comme de l'eau dans un pot de fleurs. "Jure-moi que tu n'en parleras à personne pas même à Ortega, surtout pas à Ortega. " Ma tante jura...page 85
Agenouillée au sol, le dos tourné, Olivia avait plongé les mains dans une malle et en avait ressorti une enveloppe jaune. De celle-ci, elle avait extrait sans délicatesse une poignée de planches-contacts.  des foules déterminées, des hommes derrière des grilles...."C'est Chim" répéta Maria pensivement comme si tout était, en effet,  expliqué. Gerda Taro était morte, Robert capa avait disparu sur les routes brumeuses de ce monde.  Restait Chim, le diligent Chim qui avait rassemblé les négatifs et les avait apportés à Olivia, pensant qu'elle saura quoi en faire.  page 86
"Tu vas traverser l'Atlantique en bateau avec cette malle et la cacher dans l'endroit de ta villa de Mexico le moins vulnérable aux incendies, aux glissements de terrain, aux visites impromptues d'enfants fouineurs, dans l'endroit de ta maison que tu juges le moins sensible au monde." page 87
En acceptant cette mission, ma tante avait sous-estimé l'importance  historique des négatifs et ainsi le danger pour quiconque s'emploierait à les protéger.  page 88
 
 Olivia Gutierrez.

L'Olivia de 1939 n'était pas celle de 1940. En quatre ans, tout le monde avait changé mais Olivia, elle, avait vieilli. ..;Olivia avait vu mourir des milliers de personnes. Ils n'étaient pas beaux, ces cadavres...page 95
 
L'étudiante en médecine, (Olivia) était arrivée  en Espagne à la fin du mois d'août 1939, dans une zone de guerre où on ne l'avait pas prévenue que tout le monde , même les gentils, était des assassins.  page 98
(Olivia se fait infirmière prés des combattants) L'arrivée d'Olivia fut interprétée comme une aide céleste à la résistance, un coup de pouce de Dieu  en faveur du village d'Elgeta. page 103
Au cours du mois de septembre, le photographe polonais s'était installé au monastère. ...qui se faisait appeler Chim....Quelques semaines après son arrive, on suggéra à Olivia de faire des tournées à vélo dans la région, pour épauler les autres villages et Chim la suivit. Olivia expliquait qu'elle était médecin et d'origine mexicaine. pages 104, 106
 
A la fin du mois d'octobre, Chim eut le sentiment d'avoir terminé cette fois son travail (de photographe)  dans la région. page 108
 
( A Madrid) On retrouvait chez eux la hiérarchie sociale propre à tous les groupes, avec d'un côté Hemingway et Capa au Savoy , et de l'autre ceux qui faisaient moins parler d'eux. ...Les  esprits fins nommèrent  un temps la guerre d'Espagne, "la guerre des écrivains". page 111
...Ils firent  leur emblème, le poète Federico Garcia Lorca,  est mort fusillé le 19 août 1936, ils ont fait le déplacement pour soutenir les républicains et, en les soutenant , donner du souffle à leur idée: qu'il était possible encore de sauver le continent européen de sa propre destruction.  page 112
(Olivia perd sa main droite lors d'un bombardement de son  hôpital à Madrid)
...et se retrouva  à Lisbonne, Olivia renonça à retourner au Mexique. page 126
 
Chim
 
Chim s'était fait connaître dans les journaux du Front populaire ...Page 129
Il avait atterri dans un groupe de juifs d'Europe de l'Est, photographes comme lui. ...Chim laissait son ami Robert Capa, le prodige de vingt-cinq ans, briller  sous son pseudonyme. page 130
....Des trois auteurs des photographies qui occupent la valise, le travail de Chim se détache des autres.  Ses portraits ont en commun,  leur calme ramassé. Son regard dilate le temps plutôt qu'il immortalise l'action, transformant les citoyens  espagnols capturés par sa lentille, en peintures, en icônes. Contrairement à la collection de portraits de généraux et de stars, de ses amis écrivains et de futurs ministres, ....sur les photos de Chim, on ne retient pas que la lumière est jolie mais qu'elle ne va  pas durer. Mineurs des Asturies, paysans d'Estrémadure, employés des usines basques , parturientes de la maternité de Barcelone, pilotes déjeunant à l'ombre de leur  Polikarpov, les petits, les civils habillent le présent avec une densité que n'égale pas, à mon sens le cliché le plus célèbre de  Robert Capa, celui du soldat tombant à la renverse. page 131

Quelques semaines plus tard,  Chim est remonté vers le sud de la France, sur ces plages où on lui avait dit que des  camps de réfugiés étaient en train de s'établir. Argelès...page 141
Tous les réfugiés étaient des républicains partis sur les routes avec leurs familles après avoir entassé dans une charrette ou sur un âne ce qui leur avait été possible d'entasser.  Pour ces gens, les Français n'avaient pas d'empathie,, et d 'une certaine façon, c'est normal, ces histoires vues de l'extérieur ont quelque chose de caricatural. ...Chim a pris beaucoup de photos à Argelès. ...Chim a sympathisé avec une famille et décidé de la suivre de l'autre côté de l'océan...Le Mexique avait ouvert ses frontières aux réfugiés espagnols.  Pour autant le Mexique ne payait pas la traversée aux réfugiés que le pays se disait prêt à accueillir. Ceux qui ont pu faire le voyage sont donc ceux qui avaient les moyens matériels de la faire. page 142
(Chim est revenu en Europe) Chim est arrivé sans prévenir, et il avait commencé à lui (Olivia) parler d'une valise....Chim tombe sous les balles d'un tireur d'élite égyptien , à côté du canal de Suez . (En 1956) page  147

Troisième partie.

Mireille Sarquis.
 
L'histoire aurait pu s'arrêter là; c'est-à-dire dans mon armoire.  J'espérais au début que les négatifs ne me gêneraient pas plus que la télévision allumée dans une pièce, voire qu'ils me tiendraient compagnie, à la manière d'un animal domestique un peu particulier, mais au lieu de cela, j'ai eu de plus en plus de mal à dormir. page 153
Cinq ans plus tard, la valise avait presque sédimenté en moi. J'avais  accepté qu'elle devienne un pilier de mon existence, au point de bouleverser  de façon souterraine ce que je considérais relever de mon identité. page 158
Le jour où j'ai rencontré Mireille, j'assistais à un vernissage, accompagné de deux amis. page 159
Mireille n'est pas la seule femme à considérer que son mari doit, à défaut d'être plus riche qu'elle, dépenser plus pour elle qu'elle pour lui. page 164
 
Notre mariage eut lieu un samedi de février.  page 171
De notre mariage, en fait, il suffit de dire qu'il a eu lieu. Croyions-nous à ce moment-là que nous pourrions aller jusqu'au bout de nos vies ensemble? Non, mais la société nous disait que c'était la façon la plus constructive de devenir adultes , et cela, nous y adhérions volontiers. page 173
 
Peu de temps après notre retour au Mexique, Mireille et moi nous sommes séparés.  page 179

Francis Blanche
 
Lorsque je fis la connaissance de Francis Blanche, ce soir-là, Mireille et moi entamions  notre neuvième année de mariage. Il n'est pas étonnant que ce soit à un vernissage que mon chemin croisa celui de Francis blanche....Je n'avais pas prêté attention au sujet de l'exposition. C'est ainsi que deux décennies après que Carlos était venu me remettre la valise à mon domicile, je me retrouvai en compagnie de ma femme à un vernissage consacré à la guerre d'Espagne. ...Dans un exemplaire d'un journal communiste des années 30, je reconnus plusieurs photos de Robert Capa dont les originaux se  trouvaient dans la valise...
Au lieu de me confier à ma femme, je me dirigeai vers la table que j'avais ignorée un instant plus tôt. ..C'est là qu'apparut Francis Blanche...Très vite, il me mit à l'aise...Québécois de naissance,...Francis Blanche donnait un séminaire sur l'histoire de la photographie à l'université de Toronto. L'homme était bavard...Je ne sais pas pourquoi j'ai estimé, à ce moment de notre échange, que je étais redevable. Il fallait que j'aille de ma petite révélation. . " Je suis surpris de revoir ici des photos héritées de ma cousine, commençai-je sur un ton badin. Je sais de source sûre qu'elles viennent de Chim, le grand ami de Capa." ajoutai-je. Le regard du professeur se rembrunit de méfiance. " De Chim, vous dîtes? Et qu'est-ce qui vous permet d'en être certain?" prononça-t-il d'une  voix aigrelette., dont le volume avait enflé sous l'émotion. J'ignorais à cette époque que ces photos faisaient l'objet de fouilles internationales..."Parce que ma cousine m'a dit qu'elles venaient de Chim et que sa mère, ma tante, est précisément la personne qui a fait sortir les négatifs d'Europe". pages 187, 188
Je voulais rétropédaler mais c'était trop tard. ...Francis Blanche me quitta  avec une poignée de main intense après avoir pris mon  numéro de téléphone et mon adresse, qu'il me fit épeler deux fois.
Hélas trois jours après  l'exposition, je reçus un coup de téléphone de Blanche. Il venait de contacter l'Ontario, avait contacté Cornell Capa pour lui transmettre la nouvelle et soudain me prévenir que celui-ci  m'appellerait très prochainement pour m'inviter à New York.. Je raccrochai avec fureur. Que me voulait-il à la fin. N'avait-on pas le droit d'hériter de sa propre famille? page 190
...Je fus rapidement contacté par Cornell Capa. je reçus des lettres bien écrites, des coups de fil poliment espacés...Je laissai les jours couler...et finalement, je ne lui répondis pas du tout. page 192
 
(Francis Blanche revient à Mexico.) " Nous n 'avons pas encore parlé d'argent", tenta maladroitement Francis, à qui le rôle d'extorqueur seyait mal.
L'argent n'avait jamais été un objectif pour moi, ce n'était pas dans l'accumulation que se logeait mon orgueil, ni d'ailleurs mes angoisses existentielles. Posséder, comme on l'a vu, m'était dans le meilleur des cas pénible.
- Restons-en là pour aujourd'hui, voulez-vous? dis- je enfin et devant mon air épuisé, Francis capitula. page 202
 
Désirée Wonton
 
Greta me manquait toujours. J'aurais aimé croire, comme les anciens dans notre famille, à la porosité entre la vie et la mort: que les morts vivent parmi nous, qu'ils ne nous abandonnent pas. D'une certaine façon, Greta ne m'avait pas lâché puisque chaque décision prise depuis sa disparition , jusqu'à la plus petite, la plus dérisoire...L'était à l'aune dece que j'imaginais qu'elle aurait dit ou voulu.  page 213
 
Olivia n'était jamais rentrée vivre au Mexique depuis son départ en 1939 pour les fronts de la guerre d'Espagne, à l'âge de vingt-cinq ans page 222
 
Cajun par sa mère, chinois par son père, Désirée Wonton était une photographe américaine de quarante-six ans qui vivait entre New York et Mexico quand je la rencontrai pour la première fois. page 222
 
Désirée avait appris la légende  de la valise mexicaine, et mes liens avec elle, par un professeur de son ancienne faculté,  Francis Blanche...Plus tard, Désirée m'expliquerait que la mort d'Olivia avait décidé Cornell  et Francis à "relancer la machine" - ce furent ses mots exacts
..;"Où se trouve-t-elle alors, cette valise? demanda Désirée avec la décontraction d'un inspecteur d epolice
- Où voulez-vous qu'elle se trouve?  Chez moi, bien sûr.
- Parfait! Nous irons la voir après le repas; alors, qu'en dîtes-vous, ?
Et la chose fut entendue. page 228
 Elle découvrait  ce que j'avais découvert près de trente ans plus tôt: des milliers de négatifs dans une enveloppe de taille moyenne. page 230
"J'ai eu Cornell au téléphone cette semaine, dit-elle en reposant son verre sur la table. Il serait prêt  à vous offrir  vingt-cinq mille dollars pour les photos"
...je répondis que je n'avais pas l'intention de demander une rétribution pour les négatifs...."Mais je n'ai pas non plus l'intention de m'en séparer. .Je veux bien les prêter à des musées pour que les gens les voient mais pour être tout à fait sincère avec vous Désirée, poursuivis-je avec une conviction croissante, je n'aimerais pas que ces photos quittent le Mexique".  " Les négatifs appartiennent au patrimoine mexicain désormais". page  235...
 
J'en reviens à la valise Il ne m'a fallu que quelques mois pour me laisser convaincre par Désirée de rencontrer  Cornell Capa à New York.  page 242
 
Cornell Capa
 
"C'est une vie admirable quand on ne l'a pas vécue. ..Robert était trop pudique pour parler  des centaines de cadavres qu'il avait vus. Un chiffre surnaturel, n'est-ce pas? Plusieurs centaines de cadavres. ..Mon frère aimait être perçu comme plus superficiel qu'il ne l'était vraiment. On le voyait comme un grand photographe mais pas comme un  grand homme; et  pour lui, c'était toujours ça à endosser. page 252
"Ces trois-là ont inventé un métier. Tous les photographes de guerre aujourd'hui en exercice,  leur doivent l'invention de la profession en tant que telle. Personne avant Capa, Taro ou Chim n'avait osé prendre des photos d'un combat en cours..;...Personne n'avait couru sous les balles comme ils l'ont fait, eux, ni cru nécessaire à la qualité de l'information de vivre la même vie que les soldats engagés dans le conflit. Ils n'ont pas été envoyés en Espagne, vous savez. Ils ont décidé ensemble , depuis Paris, d'aller courir dans les montagnes sèches pour témoigner du combat des républicains..." page 253
 
..."J'ai senti que les négatifs afflueraient naturellement vers moi un jour après un long voyage, comme une bouteille à la mer. Et voyez-vous, cher monsieur, c'est exactement ce qui s'est passé "( Cornell) page 258
Dans la semaine qui suivit, des articles commencèrent à paraître, qui évoquaient un " mystérieux héritier" ainsi que mon nom... Je sortis peu de mon appartement pendant cette période,  bien que la première exposition mondiale des négatifs à New York n'affecte pas le train-train de  Cocyocan.; page 264
 
 

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