dimanche, décembre 17, 2006

François Cheng : Le dit de Tiany

C'est inexplicable cette vie humaine. Personne n'a de vie en soi; on vit toujours pour quelqu'un d'autre . Regarde cette fleur sauvage qui ne porte même pas de nom . Comme elle est pleinement elle -même .
Plus la parole est porteuse de vérité, plus rapidement elle est comprise .
La satisfaction de tout désir est dans le désir lui-même.
Dans les livres, il y a maison en or, dans les livres, il y a beauté et jade.

A Paris, j'éprouvais pour la première fois mon étrangeté, accentuée encore par mon statut d'étranger . j'affrontais un univers dont j'apprenais avec application et maladresse le b a ba de tout nouveau-né.

Pire qu'exclu, je me sentais séparé. Séparé des autres, séparé de soi, séparé de tout . Je suis venu ici apprendre la peinture . j'affronte en métier qui ne s'apprend pas : exister

On ne retourne pas au pays sans avoir réussi quelque chose , sinon , il ne fallait pas partir.

L'homme a besoin d'ombre pour vivre

L'infini n'est autre chose que le va-et -vient entre ce qui s'offre et ce que se cherche

Tu as vécu un terrible drame : la perte de deux êtres chers. Les as-tu vraiment perdus?. Pour moi, les êtres qui ont été dignes de susciter un authentique amour et qui sont vivifiés par lui ne disparaîtront jamais, ne seront jamais absents. Tu dis que tu as perdu toute raison de vivre. Que dis-tu là? Le survivant doit plus que tout autre vivre.

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