samedi, novembre 09, 2019

BERTA ISLES ( Javier Marias) 2019

Ils étaient si jeunes quand ils se sont rencontrés, qu'ils ne pouvaient pas imaginer leur destin. La Madrilène, Berta Isla et l'Hispano-Britannique Tomas Nevinson pensaient que leur histoire serait celle de beaucoup de  couples de leur époque et de leur condition. Mais il suffit parfois d'une journée - d'une journée quelconque - pour voir sa vie basculer et se retrouver ensuite ans une relation distante , condamnée au secret et à la dissimulation, au faux-semblant et aux conjonctures. Ainsi qu'il l'avait fait dans Comme les amours ( 2013 ), Javier Marias donne ici la parole à un personnage féminin qui vit de ses souvenirs, aux prises avec l'impossibilité de connaître vraiment celui qu'elle aime. Quant à Tomas Nevinson, son récit est celui d'un Ulysse qui, progressivement, devient "personne" et dont l'existence au service de l'Histoire, avec une majuscule, se transforme en une interminable fantasmagorie.
 
Aves Berta Isles, ample roman en dix parties au titre aussi mélodieux qu'intrigant, Javier Marias creuse brillamment son sillon et offre au lecteur non seulement un formidable portrait de femme, mais également, une nouvelle peinture du couple comme l'un des laboratoires les plus secrets de la vie contemporaine.
 
Elle avait découvert que vivre dans la certitude absolue est fastidieux  et vous condamne à ne mener qu'une seule existence ou à ce qu'existence réelle et existence imaginaire ne soient qu'une , et nul n'échappe à cette dernière. Elle avait aussi découvert que vivre dans un état de soupçon permanent est tout aussi peu supportable, car il est épuisant de passer son temps à s'observer, soi et les autres, et surtout l'autre, l'être le plus proche de vous, et de le comparer avec les  souvenirs que vous avez de lui, car les souvenirs ne sont jamais fiables. page 14

J'arrête la lecture de ce roman, à la page 74, pour moi, les caractères sont assez petits ce qui provoque une fatigue des yeux. Dommage car ce livre me plaisait.

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