mardi, juillet 31, 2007

L'APICULTEUR (Maxence Fermine)

"Aurélien, depuis qu'il parle de faire l'apiculteur, il y a quelque chose dans le regard qui m'effraie.
-Et qu'est -ce que c'est, d'après toi , cette chose dans les yeux? avait demandé Clovis.
-Je ne sais pas, ça brille de mille feux. C'est comme s'il avait allumé toutes les étoiles de son regard.
- Des étoiles dans les yeux?
-Oui, quand il parle des abeilles, il te regarde mais ne te voit pas. Il est bien là, en face de toi, et c'est comme s'il voyait à travers ton corps. Il voit simplement plus loin qu'il n'est possible de le faire. Et dans son oeil, ça brille comme de petits éclats.
-Alors, avait répondu Clovis, laisse-le jouer à l'apiculteur si ça lui chante, parce que ces éclats sont sûrement ceux d'un rêve". Pages 19, 20
Les abeilles peuvent mourir d'amour pour une fleur. En vérité, on ne sait rien du pouvoir des abeilles. page26
Pauline pensait qu'Aurélien était une abeille qui avait besoin de butiner toutes les fleurs des champs avant de trouver celle qui lui offrirait le plus délicieux nectar.
Elle savait aussi l'appel du voyage et de l'or, l'aiguillon du soleil et le parfum de l'ailleurs.
Elle avait la patience d'attendre.
Elle savait qu'une abeille revient toujours à sa rûche. Page 39
Cet homme avait de la vie une étrange conception: il pensait que l'égarement était le seul moyen de finir par se trouver un jour. page 48
"Je vais chercher de l'or.
Pauline ne trembla pas. Simplement, son regard traversa le flacon bleu qu'elle tenait à lamain;
-Ici, il y a de l'or.
Elle ajouta, d'une voix douce:
-De l'or que tu as devant les yeux, et que tu ne vois pas.
Elle avait dit cela sans frémir, d'une voix étrangement douce. Mais Aurélien n'écoutait pas. Il était déjà en voyage, et plus rien ne comptait pour lui. page 52
Auguste Janvier était un de ces hommes qui font les légendes. Il possédait un commerce florissant et sans doute la plus belle maison d'Aden.
Il haissait les femmes et les étrangers.
Il pesait deux cent livres et quelques tonnes d'or.
Et il était aussi pauvre de coeur qu'il était riche d'argent. page 69
"N'oublie pas ça: tous les livres viennent de rêves, et tous les rêves viennent de livres. page 155

Aucun commentaire: